à la sauvette
étymologie
voir sauvette. Diminutif appliqué au verbe se sauver, dans le sens de s’enfuir. En effet, la vente dite sauvage dans les rues est souvent interdite. Ceux qui la pratiquent s’enfuient généralement dès que la police les repère, d’où la création de cette expression qui connote par conséquent l’idée de clandestinité, ou exprime du moins un désir que l’action considérée passe inaperçue.

locution adverbiale

à la sauvette \a la sɔ.vɛt\ invariable

  1. Se dit des vendeurs de rue qui ne possèdent pas de magasin.
    • En été, les vendeurs à la sauvette pullulent sur les plages.
    • Ensuite, ce gardien de square du XVIIIe arrondissement de Paris, interpellé lors d'une ronde de police parce qu'il ne donnait pas la chasse aux vendeurs à la sauvette. (Le Canard enchaîné, 1er juin 2016)
  2. Rapidement, précipitamment, pour ne pas être vu ou l'être le moins possible.
    • Après son esbrouffe, il a préféré partir à la sauvette.
    • Chez Pulemet, le patron réussit à évacuer le matériel sans que les ouvriers s’en aperçoivent ; un beau matin, ils trouvèrent l’usine vide, tout le matériel avait été transporté à la sauvette près de Moscou. (Marc Ferro, La Révolution de 1917, 1997)
    • Et puis tu petit-déjeunais à la sauvette, cigarette au bec, debout dans la cuisine. (Thierry Crifo, Paternel à mort, Editions du Masque, 2006)
    • Les autorités doivent agir de nuit, à la sauvette, pour arrêter Demaray et Davignon. (Anne-Marie Sicotte, Histoire inédite des Patriotes, Fides, 2016, p. 213)

traductions


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