élection
étymologie
Du latin electio.

nom

SingulierPluriel
électionélections

élection \e.lɛk.sjɔ̃\ féminin

  1. Action d’élire, choix fait par la voie des suffrages.
    • Il faut que vous payiez une grosse rançon, sire prieur, ou bien votre couvent devra faire une nouvelle élection, car on ne vous y reverra plus. (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Les pouvoirs de l’Assemblée nationale expirent le troisième mardi de juin de la cinquième année qui suit son élection. (Article LO121 du Code électoral français, version au 1er janvier 2009)
    • Quand la Semaine de l’industrie sera passée et l’élection présidentielle derrière nous, il faudra donc agir. Au delà du buzz, c'est-à-dire du retour en grâce médiatique du made in France, il faudra dessiner un projet. (Laurent Guez, Au delà du buzz, défendre l’industrie, dans l'Usine nouvelle du 22 mars 2012, page 3)
  2. (Absolument) (Au pluriel) Nomination des élus du peuple.
    • Or, cette année-là, comme les élections étaient fixées au 1er mai, il y eut dès le 1er avril, une propagande active et des menées sourdes de part et d’autre pour conquérir les douteux. (Louis Pergaud, Deux Électeurs sérieux, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Aux élections générales de 1837, Cobden se porta candidat à Stockport. Il lui manqua une centaine de voix pour être élu. (C. Lavollée, Richard Cobden, Revue des Deux Mondes, tome 58, 1883)
    • Commencée le 14 octobre 1877, la deuxième législature prend constitutionnellement fin le 13 octobre 1881. On n'envisage donc pas les élections générales avant l’automne. (Alexandre Zévaès, Histoire de la Troisième République 1870 à 1926, Éditions Georges-Anquetil, 1926, p.199)
    • La nouvelle ligne coûte cher au parti communiste français. Aux élections législatives de 1928, s'il perd treize sièges (quatorze élus au lieu de vingt-trois), il gagne 180 000 voix. Quatre ans plus tard, aux élections de 1932, il perd encore des sièges (seulement dix élus) et cette fois, il perd aussi 250 000 voix. (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, page 22)
  3. (vieilli) Choix ; préférence.
    • Bettina fut sa préférence, comme Modeste était celle de Charles. Il y avait quelque chose de touchant dans ces deux élections. (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • La fièvre aphteuse (cocotte), grave chez les bovidés, peut être transmise à l'espèce humaine. Elle donne lieu alors à une stomatite caractérisée par la fièvre et une éruption de grosses vésicules qui ont pour siège d’élection la face dorsale de la langue. (Docteur Gaston Variot, Traité d'hygiène infantile, Doin, 1910, p.300)
    • Le bon plaisir d’Agnès tient beaucoup plus à l’excommunication qui est constante qu’à l’élection qui est passagère. (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 463)
  4. (histoire) Territoire qui, sous l'ancien régime, relevait de la compétence juridictionnelle d'un intendant, et où il y avait une généralité et des élections établies.
    • Avant 1789, Merville appartenait au pays de Guyenne et faisait partie de l’élection de Rivière-Verdun, du diocèse et de la sénéchaussée de Toulouse. (Abbé Henri-Dominique Larrondo, Monographie de la commune de Merville (Haute-Garonne), dans Monographies de communes, concours ouvert en 1897 par la Société des agriculteurs de France, Paris & Lille : J. Lefort - A. Taffin-Lefort, successeur, 1898, page 57)

traductions


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