épaule
étymologie
Du moyen français espaule, de l’ancien français espale, du bas latin spathula, du latin spatha.

nom

SingulierPluriel
épauleépaules

épaule \e.pol\ féminin

  1. (anatomie) Partie du corps qui attache au cou l’articulation du bras chez l’être humain et du membre antérieur chez les quadrupèdes ; articulation qui relie l'arrière-bras au tronc.
    • Rien de gracieux comme ses mouvements d’épaules, lorsqu’elle attire le menton pour se cacher entièrement la figure, qui, par instants, se montre à la dérobée. (Flora Tristan; Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
    • Un long baiser rescella leur pacte. Aïssa, lourde de langueur, avait renversé sa tête sur l’épaule de son amant. (Victor Margueritte, Un cœur farouche, Paris : Ernest Flammarion, 1921 p. 61)
    • Les cordelettes m’entraient dans la chair, les mains me faisaient mal et la position dans laquelle mes bras étaient maintenus me brisaient les épaules. (Henri Alleg, La Question, 1957)
    • Il tient volontiers sa tête courbée, les épaules un peu hautes, le dos rond, les bras ballants. (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette ↗, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 208)
    • Son casse-pierres sur l’épaule, le carnier de toile, bourré d’un morceau de pain bis, sur le dos, il dévala la bruyère, prit la route, […]. (Octave Mirbeau, Rabalan,)
    • […]; et le maréchal, avec son tablier de cuir et ses manches de chemise retroussées jusqu'à l’épaule, tenait le cheval par la bride, parce que le cheval était un peu nerveux. (Gilbert Guisan, C.-F. Ramuz ou Le génie de la patience, page 43, E. Droz, 1958)
  2. (Par extension) (Au pluriel) Carrure.
    • C’est un bel homme bien en chair, élégant en effet, quoique de massive encolure, avec de larges épaules, des joues pleines, de beaux yeux noirs caressans, […]. (Ernest Duvergier de Hauranne, ''Huit mois en Amérique, Revue des deux mondes, Vol.2005, 1866, p. 495)
    • C’était en somme, avec sa peau blanche, sa haute taille et ses larges épaules, un fort beau cavalier dans l’acception ordinaire du mot, […]. (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
  3. (familier) Symbole de la force de caractère.
    • Dès l’Ite Missa est, la sacristine s’agita. Longue, plate et noire comme un staphyllin, desséchée par cinquante ans de célibat concentré, elle semble porter sur ses épaules étroites tout le deuil de la terre, expier tous les péchés du monde. (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Il n’a pas les épaules assez fortes, il a les épaules trop faibles pour un tel emploi, pour soutenir une telle charge, pour mener à bien cette entreprise : Il n’a point assez de talent, assez de bien, de ressources.
  4. (fortification) Partie saillante que forme la réunion des pans nommés flanc et face d’un bastion.
synonymes

Fortification :

  • angle d’épaule

traductions
traductions
forme fléchie

épaule \e.pol\

  1. Première personne du singulier du présent de l’indicatif de épauler.
  2. Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de épauler.
  3. Première personne du singulier du présent du subjonctif de épauler.
  4. Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de épauler.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif de épauler.



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