épicier
étymologie
 Composé de épice et de -ier.

nom

SingulierPluriel
épicierépiciers

épicier \e.pi.sje\ masculin (pour une femme on dit : épicière)

  1. (commerce) Commerçant qui tient une épicerie.
    • Le second corps des marchands était celui des épiciers et apothicaires. Dans les actes antérieurs au xve siècle, les épiciers sont désignés seuls, et le plus ancien qui fasse mention des apothicaires est de l'an 1484. Tous les titres postérieurs les confondent avec les épiciers; et il est certain qu'à partir de cette époque ils ne formèrent qu'une corporation, ce qui n'empêcha point les épiciers et les apothicaires d'être perpétuellement en guerre les uns contre les autres. (Julien Philippe de Gaulle, Nouvelle histoire de Paris et de ses environs, Paris : chez P. M. Pourrat frères, 1839, p. 279)
    • Après 1777, date à laquelle fut fondé le Collège de Pharmacie, les épiciers se virent complètement ramenés à la vente des denrées alimentaires. La Révolution, en supprimant les corporations, vint libérer les épiciers, sauf en ce qui concerne la pharmacie, de toutes lès restrictions apportées à l'exercice de leur commerce. (L'épicerie et les épiciers, Société auxiliaire de l'alimentation, 1912)
    • […], ô riche et chanceux Hérault, toi qui verses au cœur des citadins déprimés l’intarissable joie liquide de tes litres vendus par toi trente sous et revendus, par l’épicier ou sur le zinc, trois francs. (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
  2. (Figuré) Personne à l’esprit étriqué, pingre.

traductions
adjectif

SingulierPluriel
Masculinépicierépiciers
Fémininépicièreépicières

épicier \e.pi.sje\

  1. Qui a rapport à l’épicerie.
    • Borné aux occupations de mon commerce, & aux soins de ma famille, j’ai toujours pensé qu’il serait inutile,— qu’il 'serait même ridicule qu’un marchand épicier se mêlât des affaires publiques. (Mémoire a consulter, et consultation pour Sieur Antoine Moynier, marchand épicier à Lyon ; contre les Sieurs Brunet, freres, aussi marchands épiciers de la même ville, chez Faucheux, 1778)
    • Savait-on au préalable qu’il faudrait utiliser la force pour avoir ne fût-ce qu’une quote-part dans le commerce épicier ? Mais alors, pourquoi ces tâtonnements, cette escalade de violence, rapide mais graduelle, qui s’étale sur toute une décénnie pour n'atteindre son zénith que sous le gouvernement d’Albuquerque ? (Luis Filipe F. R. Thomaz, « L’idée impériale manuéline », dans La Découverte, le Portugal et l’Europe, actes du Colloque, Paris, les 26, 27 et 28 mai 1988, publiés sous la direction de Jean Aubin, Paris : Fondation Calouste Gulbenkian, Centre culturel portugais, 1990, page 36)
    • Avec ou sans patente — la loi l’y autorisait peut-être à l’époque, et de toute manière il y a prescription — elle tenait dans sa vaste cuisine un lot de marchandises épicières qu’elle débitait aux commères du voisinage. (Maurice Le Lannou, Un bleu de Bretagne : souvenirs d'un fils instituteur de la 3e République, Éditions Hachette, 1979, chap.1)
    • En effet , quand cent épiciers , par exemple , se sont établis dans une ville où il n’y en avait que vingt antérieurement, on ne consomme pas dans cette ville plus de denrées épicières qu’auparavant. (Victor Considérant, Destinée sociale, tome 1, Paris : au bureau de la Phalange, 1837, page 78)



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