épouvantail
étymologie
 Composé de épouvanter et de -ail.

nom

SingulierPluriel
épouvantailépouvantails

épouvantail \e.pu.vɑ̃.taj\ masculin

  1. Haillon que l’on met au bout d’une perche, d’un bâton dans les chènevières, dans les champs, dans les jardins, pour épouvanter les oiseaux.
    • L’épouvantail semblait recouvert de goudron, comme celui qu’on utilise pour rendre les canots étanches. Celui qui avait fait ça voulait vraiment effrayer les oiseaux. Mais il n’était parvenu qu’à intriguer deux corbeaux aux ailes d’un noir lustré, perchés sur les épaules du mannequin. (Xavier Mauméjean, Lilliputia, Calmann-Lévy, 2008)
    • Mais, tout près de Pascal, au milieu du champ de blé, au sommet de la Butte aux Vents, le grand épouvantail destiné à faire peur aux oiseaux trop gourmands semble l’appeler, agitant ses manches et ses jambes vides dans le vent qui sent bon l’odeur de la terre et des bois. (Cécile Aubry, Poly, Hachette, 1964, Livre de Poche Jeunesse, 2006, chap. 1)
  2. (Par extension) Ce qui sert à épouvanter des humains.
    • Les têtes sont salées et expédiées aux quatre coins de l’Empire pour y être exposées au-dessus des portes des villes et servir d’épouvantail pour ceux qui seraient tentés de se révolter contre l’autorité chérifienne. (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, p. 99)
  3. (Figuré) Personne habillée ridiculement.
    • — Là ! là ! interrompit brusquement Lady Portarlès, vous êtes encore assez jeune pour tourner le dos à cet épouvantail de Français qui trône ce soir dans votre loge. (Baronne Emma Orczy, Le Mouron Rouge, 1913, Bibebook, 2015, p. 78)
  4. (Figuré) Se dit pour donner à entendre qu’une personne ou qu’une chose, dont on veut nous faire peur, n’est propre qu’à épouvanter des personnes timides.
    • Ces troupes qui servent d'abord d’épouvantail à l’Angleterre au cas qu’elle voulût attaquer, & lui font craindre pour elle-même une invasion, doivent aussi soulager la marine dans le service du port & des vaisseaux. (L’espion anglois, ou correspondance secrète entre Milord All'eye et Milord All'ear, nouvelle édition revue, corrigée & considérablement augmentée, Londres : chez John Adamson, 1784, vol.8, page 351)
  5. (hippisme) Cheval qui apparaît comme déclassé et imbattable dans une course, dont il est le grandissime favori.
  6. (figures) Figure de rhétorique, synonyme d’homme de paille.

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