érotisme
étymologie
(XVIIIe siècle) De érotiquerelatif à l’amour physique », du dieu grec de l’amour Éros) par suffixation de -isme.

nom

SingulierPluriel
érotismeérotismes

érotisme \e.ʁɔ.tism\ masculin

  1. Propriété de dires, gestes, comportements ou tenues qui suggèrent l’amour physique afin de susciter, accompagner ou augmenter le désir sexuel.
    • Il était la proie de Carmen […]. Et non seulement il la subissait, mais encore il la recherchait, épris de sa chair de grande amoureuse lascive et insatisfaite, parfois ruée dans des débordements insensés, de quoi combler l’imagination la plus follement macérée dans les laves de l’érotisme épuisant. (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette ↗, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 103)
    • [Ils] s’émoustillaient tout en pérorant d’un érotisme curieusement élégant et cynique. (Louis-Ferdinand Céline [Louis Ferdinand Destouches], Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
    • D’une manière générale, la densification des sentiments familiaux et l’assujettissement indolore de la sexualité qui caractérisent la conjugalité et l’intimité bourgeoises, en se diffusant dans l’ensemble du corps social, aboutissaient à faire de l’érotisme une spécialité. (Alain Corbin, Les filles de noce, 1978)
    • Elle livrait un culte magnifique à l’érotisme, dans une sexualité débordante qui constituait pour elle la vraie musique de l'être, la fureur et l'enchantement pour " inouïr " la vie. Géraldine B. aimait les hommes et ceux-ci le lui rendaient à merveille. (Kä Mana, Guérir l'Afrique du SIDA: problèmes, handicaps, défis et perspectives, Éditions Sherpa, 2004, p. 27)
    1. (En particulier) Cette même propriété dans l’art.
      • Des estampes japonaises d’un érotisme orthodoxe. (Roger Peyrefitte, L’enfant de cœur, Albin Michel, 1978, p. 83)
      • L’érotisme de Sade est un érotisme de rêve, puisqu’il ne se réalise la plupart du temps que dans la fiction. (Jean-Paul Sartre, Les Temps modernes (revue), 1945, p. 597)
  2. (Par extension) Propriété de certaines zones corporelles à susciter le désir sexuel.
    • Un érotisme de la peau dans le même sens qu’un érotisme des organes génitaux. (Georges Politzer, cité dans Écrits, Éditions sociales, 1969, p. 38)
  3. (psychol) Inclination au plaisir physique lié à certaines parties du corps.
    • Érotisme anal, buccal, mammaire.



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