érudit
étymologie
(XIVe siècle) Repris au XVIIIe siècle. Du latin eruditus, participe passé de erudire (« enseigner, instruire, éduquer »). Étymologiquement, un érudit est une personne « polie » par le savoir et la connaissance.

adjectif

SingulierPluriel
Masculinéruditérudits
Fémininéruditeérudites

érudit \e.ʁy.di\

  1. Qui a de l’érudition, un grand savoir#fr-nom|savoir.
    • Il faut avouer qu’un érudit naturaliste est presque aussi rare qu’un naturaliste érudit. (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d’Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, tome 8, 1832)
    • Descartes eut le bonheur de rencontrer deux adversaires puissants, Gassendi et Hobbes, l’un le plus érudit et le plus habile, l’autre le plus radical et le plus conséquent des sensualistes. (Jules Simon, Introduction de: « Œuvres de Descartes », édition Charpentier à Paris, 1845)
    • À ma mort on trouverait des inédits dans mes tiroirs, une méditation sur la mer, une comédie en un acte, quelques pages érudites et sensibles sur les monuments d’Aurillac, de quoi faire une plaquette qui serait publiée par les soins de mes anciens élèves. (Jean-Paul Sartre, Les Mots, collection Folio, 1964, page 133)
synonymes antonymes
traductions
nom

SingulierPluriel
éruditérudits

érudit \e.ʁy.di\ masculin (pour une femme on dit : érudite)

  1. Personne qui a de l’érudition.
    • Un grand érudit. Un érudit de grande valeur.
    • Un érudit est là qui déchiffre aux assistants les grimoires des feuilles du jour. (Pierre Loti, Aziyadé, 1879)
    • Ce vocabulaire de l’érudition m’a longtemps intrigué; je n’ai jamais été certain de vouloir être un « érudit », car j’y ai souvent perçu une forme de jugement négatif, mais je suppose que sur certains sujets, je le suis devenu par la force des choses. Le terme veut dire « dégrossi », sorti des « rudesses » brutes de l’ignorance, de l’inculture. « Erudire in aliquem… », cela signifie « guider vers la connaissance ». Mais érudit, cela peut aussi vouloir dire « qui se perd dans les détails, qui ne va pas à l’essentiel », bref qui ne pense pas ou, pire, qui ne s’engage pas, qui est handicapé devant l’action! Il me semble que le terme de philomathe, « amoureux de la connaissance », que Platon introduit pour éclairer celui de « philosophe », dans la République, dit mieux les choses. Ou encore le terme anglais de scholar, amoureux de l’étude, de la skholè, c’est-à-dire de l’application studieuse à la connaissance. (Georges Leroux, Entretiens, propos rapportés par Christian Nadeau, Boréal, Montréal, 2017, p. 238)
synonymes
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