étayer
étymologie
Mot dérivé d’étai, par ajout de la désinence -er. Attesté pour la première fois en 1213 sous la forme estaier, au sens de (« soutenir (un mur) à l’aide d’étais ») [1].

verbe

étayer \e.tɛ.je\ transitif conjugaison

  1. Appuyer, soutenir quelque chose avec un étai, des étais.
    • Vous la ferez réparer, monsieur Hobson, dès que la belle saison sera venue, répondit Mrs. Paulina Barnett, et vous profiterez de l’expérience pour l’étayer plus solidement. (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
    • Les mines sont étançonnées et étayées avec du bois auquel on met le feu, ce qui fait tomber une partie des défenses de la barbacane. (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
  2. (Plus rare) Soutenir, en parlant de personnes.
    • Bert, avec l’obstination convulsive de l’instinct, s’étaya contre les parois, jusqu’à ce que le ballon piquât du nez. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 252 de l’éd. de 1921)
  3. (Figuré) Ajouter de la crédibilité à un discours, une thèse.
    • Dans tous les articles, les auteurs s’attachent scrupuleusement aux faits, aux données brutes et concrètes : pas de bavardage, pas d’interprétations oiseuses, mais des informations précises étayées par des citations sourcées. (Bulletin critique du livre français, no 666-669, Association pour la diffusion de la pensée française, 2005, page 5)
    • Le diagnostic d’une maladie se fait sur base d’en ensemble de critères. Le médecin peut aussi avoir recours à une batterie de tests afin de l’étayer. (Adelin Albert, Jacques Bair et Daniel Justens, La Saga des courbes médicales : Courbes ROC, Bibliothèque Tangente no 58, décembre 2016, page 107)

traductions


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