éthéré
étymologie
voir éther

adjectif

SingulierPluriel
Masculinéthéré
\e.te.ʁe\
éthérés
\e.te.ʁe\
Fémininéthérée
\e.te.ʁe\
éthérées
\e.te.ʁe\

éthéré \e.te.ʁe\

  1. (Poétique) Qui a rapport à l’éther, aux espaces célestes.
    • Astre du jour, brille d’une clarté nouvelle ! ajoute par ton éclat à cette auguste solennité ; dissipe les nuages où se forme la foudre ; que le ciel soit pur, afin que nos chants puissent monter plus librement vers la voûte éthérée ! (Jean-Baptiste-Toussaint Serrurier, Mariage de Mgr. le duc de Berry, 1816, p. 2)
    • Ami lecteur, félicitez-moi d’avoir un sylphe aussi commode, qui tout aussi bien qne celui du prince des philosophes, de Socrate enfin, me transporté avec autant de facilité, tantôt dans les Champs-Elysées, tantôt dans les régions éthérées... (N. de Bohaire-Dutheil, Nouvelle édition de l'Aréopage des Bois, 1822, p. 21)
    • N’est-ce pas un voyage aussi que celui de l'esprit, parcourant à la suite de la science les régions lointaines des espaces éthérés, et allant d’étape en étape, c'est-à-dire de soleil en soleil, jusqu’aux derniers confins de l’univers visible ? (Amédée Guillemin, Le Ciel : notions d'astronomie à l'usage des gens du monde et de la jeunesse, Hachette, 1864, p. 2)
  2. (Figuré) Qui est ou paraît diaphane, impalpable, immatériel, sublime.
    • C’est la partie éthérée de ton âme que je veux, c’est ton aspiration brûlante vers le ciel que je veux étreindre et saisir, afin d’être ton ciel et ton âme, comme tu es mon Dieu et ma vie. (George Sand, Cora, 1833, III)
    • Amour immatériel, pur, éthéré, subtil comme l’haleine du printemps, solide comme l’airain. (Victor Hugo, Proses philosophiques des années 1860-1865, Les Fleurs, III)
    • Cet homme est si peu élégiaque, si peu éthéré, qu’il ferait horreur même à un notaire. (Charles Baudelaire, Fusées, 1867, XXII)
    • Il jaillit de plus hauts soleils un éclair qui produit lumière et harmonise, son et couleur, lumière spirituelle qui n’a pas de nom ici-bas, mélodie éthérée que les mortels ne peuvent comprendre ni par symboles, ni par énigmes. (Auguste Barbier, Études littéraires et artistiques dans Œuvres posthumes, t. 3, L. Sauvaitre, 1888, p. 94)
    • Sans doute, cet idéal semble chimérique à plusieurs d’entre vous, mais je suis sûr aussi qu’il paraît désirable à la plupart et que vous apercevez au loin l’image éthérée d’une société pacifique où les hommes désormais réconciliés laisseront rouiller leurs épées, refondront leurs canons et désarmeront leurs vaisseaux. (Élisée Reclus, L’Anarchie, conférence du 18 juin 1894)
    • Il voguait dans les sphères d’un bonheur éthéré, nullement dangereux, lourd de reconnaissance et ne pensant plus à rien, à rien. (Panait Istrati, La Maison Thüringer, 1930)
    • Tout à l’heure, elle deviendra la jeune fille éthérée qu’Augustin Meaulnes aperçoit au cours de la fête étrange, et qu’Alain Fournier avait croisée à Paris, le 1er juin 1905. (Jeanlouis Cornuz, Hugo, l'homme des Misérables, P.-M. Favre, 1985, p. 150)

traductions
forme fléchie

éthéré \e.te.ʁe\

  1. Participe passé masculin singulier de éthérer.



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