étique
étymologie
De l’ancienne orthographe ectique#fr|ectique (XVIIe siècle) dont la prononciation était aussi \e.tik\, du moyen français ethique (XVe siècle), de l’ancien français etique (XIIIe siècle), du bas latin hecticus, du grec ancien ἑκτικός.

adjectif

SingulierPluriel
étiqueétiques

étique \e.tik\ masculin et féminin identiques

  1. (Savant) Extrêmement maigre ; atteint d’étisie.
    • Nous deviendrons maigres, étiques, et puis morts de faim ; voilà mon sentiment et notre histoire (Marivaux, L’Île des esclaves, 1725)
    • Mais ces arbres étaient rares, ainsi que quelques mélèzes assez étiques que les obliques rayons du soleil ne parvenaient pas à vivifier. (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
    • Orfanik était de taille moyenne, maigre, chétif, étique, avec une de ces figures pâles que, dans l’ancien langage, on qualifiait de « chiches-faces ». (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, p. 112-124)
    • Le jardin était une cour dallée où, dans un carré de terre meuble, poussait un poirier étique. (Jean Ray, Harry Dickson, L'Enigme du sphinx, 1937)
    • Les formes silencieuses, étiques, de quelques chats miteux se faufilaient, subrepticement dans le tunnel qui passait non loin de là sous Park Avenue. (Mary Higgins Clark, La Nuit du renard, page 21, traduction Anne Damour, 1977, Albin Michel)
  2. (Figuré) Mesquin, pauvre, insuffisant.
    • Et puis aussi le misérable patrimoine était devenu si étique, si souffreteux, si chétif, si diaphane, qu’on voyait la misère au travers. (Eugène Sue, Atar-Gull, liv. II, chap. IV, 1831)
    • Les gens de condition, les gens riches, sont incapables d’une pensée mâle et nourrie ; […] si ces gens-là mettent la main aux sciences et aux arts, ils font éclore un ouvrage étique. (Restif de la Bretonne, Le Paysan perverti, CLXXe lettre, 1775)
  3. (anthropologie) Dont le point de vue résulte de l’analyse scientifique propre à un observateur ; relatif au discours savant d’une société étudiée.
    • Cette inéluctable distinction entre émique et étique, ou entre sens savant et sens commun, ne doit certes pas signifier supériorité de l’un sur l’autre ou ignorance de l’un par l’autre. (J.-P. Olivier de Sardan, « Jeu de la croyance et « je » ethnologique : exotisme religieux et ethno-égo-centrisme ». Cahiers d’études africaines, vol. 28, n° 111-112, 1988.)
synonymes antonymes
traductions
traductions
nom

SingulierPluriel
étiqueétiques

étique \e.tik\ masculin et féminin identiques

  1. Personne extrêmement maigre ; personne atteinte d’étisie.
    • Sous l’angle aigu d’une mansarde, sans papier de tenture, et sur un lit de sangle dont le maigre matelas était rempli de bourre peut-être, les trois jeunes gens aperçurent une femme, verte comme une noyée de deux jours, et maigre comme l’est une étique deux heures avant sa mort. (Honoré de Balzac, La Rabouilleuse, 1842)
forme fléchie

étique \e.tik\

  1. Première personne du singulier de l’indicatif présent de étiquer.
  2. Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de étiquer.
  3. Première personne du singulier du subjonctif présent de étiquer.
  4. Troisième personne du singulier du subjonctif présent de étiquer.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif présent de étiquer.



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