étriqué
étymologie
(XVIIIe sièclee siècle) Participe passé adjectivé de étriquer.

adjectif

SingulierPluriel
Masculinétriqué
\et.ʁi.ke\
étriqués
\et.ʁi.ke\
Fémininétriquée
\et.ʁi.ke\
étriquées
\et.ʁi.ke\

étriqué \et.ʁi.ke\

  1. Qui n’a pas l’ampleur suffisante.
    • J’ai fait un grand pas dans l’adaptation au milieu : j’ai adopté le costume indigène. C’est avec un vrai plaisir que j’ai échangé le complet européen étriqué contre ces amples vêtements, chauds en hiver et frais en été […] (Frédéric Weisgerber, Trois Mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Ernest Leroux, Paris, 1904, p. 103)
    • Elle portait le pagne étriqué et collant que les Égyptiennes du temps des Pharaons léguèrent à la Nubie. (Pierre Loti, Le Roman d’un spahi, 1881)
    • Comme il [Alcide] avait dû en faire des économies sur sa solde étriquée… sur ses primes faméliques et sur son minuscule commerce clandestin. (Louis-Ferdinand Céline [Louis Ferdinand Destouches], Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
  2. (Figuré) Qui manque de grandeur, de souffle, d'invention, en parlant d’une œuvre d’art ou d’un livre. Qui manque d'inspiration, de discernement, d'ouverture d'esprit.
    • Voilà un plan bien étriqué, une scène étriquée.
    • Sec et peu développé. Un discours étriqué.
    • Il y a, de plus dans mon ouvrage [Le Génie du Christianisme] des jugements étriqués ou faux, tels que celui que je porte sur Dante, auquel j’ai rendu depuis un éclatant hommage. (François-René de Chateaubriand, Mémoires d’Outre-tombe, 2, 13, 11, 1848)
    • Il s’agit d’un mouvement d’expansion qui va du plus étriqué au plus vaste. (Arnaud Desjardins, L’Audace de vivre, Éditions de la Table Ronde, Paris, 1989, p. 154)
  3. (Figuré) (Se rapportant à une personne) Étroit, mesquin, borné, manquant d’ouverture d’esprit, confiné dans la routine et les préjugés de son milieu.
    • Avoir, mener une vie étriquée .
    • Il ne comprendra pas vos arguments car il a l’esprit étriqué .
    • Condillac, si vanté depuis sa mort pour ses subtiles et ingénieuses analyses, ne vécut pas au cœur de son époque, et n’en représente aucunement la plénitude, le mouvement et l’ardeur […] Il mourut dans l’isolement, atteint d’une sorte de marasme causé par l’oubli. Juger la philosophie du XVIIIe siècle d’après Condillac, c’est se décider d’avance à la voir tout entière dans une psychologie pauvre et étriquée. (Charles-Augustin Sainte-Beuve, « Diderot », Portraits littéraires, tome 1, 1862)

traductions
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forme fléchie

étriqué \e.tʁi.ke\

  1. Participe passé masculin singulier d’étriquer.



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