étymologie
étymologie
Attesté vers 1175 dans la traduction du titre latin Etymologiae, ouvrage d’Isidore de Séville, puis sous la forme ethimologie en ancien français (1170-1190). Le mot est un emprunt savant au latin classique etymologia emprunté par Varron (écrivain) au grec ancien ἐτυμολογία,  composé de ἔτυμος, étumos (« vrai ») et de λόγος, lógos (« parole »), littéralement « étude du vrai (sens d’un mot) ».

nom

SingulierPluriel
étymologieétymologies

étymologie \e.ti.mɔ.lɔ.ʒi\ féminin

  1. (linguistique) Science qui étudie l’origine et l’histoire des mots et des locutions.
    • Là-dessus arrivèrent les savants, les grammairiens, les pédants, et particulièrement Robert Estienne, avec son dictionnaire de 1540. Robert Estienne était féru de latinité et d’étymologie. Il voulut calquer la langue française sur la latine. (Émile Faguet, Simplification simple de l’orthographe, 1905)
  2. (linguistique) Origine ou filiation d’un mot.
    • Robert Estienne […] voulut calquer la langue française sur la latine. Pour cause ou sous prétexte d’étymologie, il introduisit des lettres dans les mots. Les lexiques de son temps écrivaient fait, lait, point, hâtif, etc. Il écrivit faict (à cause de factum), poinct (à cause de punctum), laict (à cause de lac, lactis), hastif, je veux être roué si je sais pourquoi. (Émile Faguet, Simplification simple de l’orthographe, 1905)
    • […], le Père Dimier attirait l’attention sur le nom de la commune de Bouconville-Vauclerc, sur le territoire de laquelle se trouve l’abbaye cistercienne de Vauclair. Il émettait le vœu de voir rectifier l’orthographe du nom de la commune conformément à l’étymologie du nom de l’abbaye : […]. (Cîteaux, commentarii cistercienses, 1973, vol.24, page 73)
    • […] je n’ai été ivre mort qu’une dizaine de fois, piètre score pour un prétendu soûlographe. Entendez ce mot selon son étymologie première : homme qui écrit sur la soûlerie. (Gérard Oberlé, Itinéraire spiritueux, chap.8, Grasset, 2006)
    • Pour l’anecdote, la plus ancienne étymologie latine du mot, satura, signifiait « macédoine de légumes ». Sans aucun rapport avec la choucroute, mais avec la farce, le mot a ensuite désigné une danse parodique, une pièce dramatique, puis à l’époque classique un poème servant à dénoncer les travers de la société. (Tristan Savin, Dictionnaire des mots savants (employés à tort et à travers), L'Express, 2011, Bibliomnibus, 2014)

traductions
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