absence
étymologie
(XIIIe siècle) Dérivé du latin latin absentia, lui-même issu de absēns (« absent »), participe présent actif de absum (“Je suis ailleurs ou absent”), de ab + sum (« je suis »).

nom


absence \ab.sɑ̃s\ féminin

  1. Le fait d’être absent.
    • L’absence a des effets singuliers. J’en fis l’épreuve pendant cette première année d’éloignement qui me sépara de M. Dominique, sans qu’aucun souvenir direct parût nous rappeler l’un à l’autre. L’absence unit et désunit, elle rapproche aussi bien qu’elle divise, elle fait se souvenir, elle fait oublier ; elle relâche certains liens très-solides, elle les tend et les éprouve au point de les briser ; il y a des liaisons soi-disant indestructibles dans lesquelles elle fait d’irrémédiables avaries ; elle accumule des mondes d’indifférence sur des promesses de souvenirs éternels. (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 23)
    • Son absence durait un an, deux ans. Et puis, un beau soir, sans que personne de son entourage fût prévenu, il reparaissait soudainement. (Octave Mirbeau, La Mort de Balzac, 1907)
    • Après deux jours d'absence, nous revenions à Rockall ramenant une nuée de mouettes qui avaient quitté leur îlot pour nous accompagner ; […]. (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Ripartites helomorphus se distingue de ses congénères par le chapeau gibbeux et charnu, beaucoup plus épais que la largeur des lamelles, par l’absence de cils marginaux et par ses spores très petites à verrues basses et arrondies. (H. S. C. Huijsman, « Observations sur le genre Ripartites », dans Persoonia, vol. 1, part. 3, 1960, page 337)
  2. Défaut de présence à une réunion, à une assignation, à un appel.
    • On n’a pas laissé de se divertir en votre absence.
    • Il fut ordonné qu’on procéderait tant en présence qu’en absence de l’accusé, ou des parties.
    • On a fait constater son absence.
  3. (droit) Situation d’une personne dont on n’a pas reçu de nouvelles depuis une certaine époque et dont la résidence actuelle n’est pas connue.
    • Tant que l’absence n’a pas été déclarée par un jugement, elle n’est que présumée.
    • Présomption d’absence.
    • Les effets de l’absence.
  4. (Médecine) (neurologie) (psychologie) Perte passagère de la mémoire voir arrêt momentané de la conscience. Il s’agit d’une manifestation mineure de l’épilepsie généralisée.
    • On dit parfois d’un enfant qui a le regard dans le vide qu’il “rêve”, rêve dont il ne peut décrocher pendant quelques secondes. Il est alerte et attentif sur ce qu’il fait, puis soudainement il arrête ce qu’il fait, semble absent, n’est pas réceptif aux paroles qui lui sont adressées. Puis, au bout de quelques secondes, l’enfant redevient alerte et reprend son activité comme si aucune interruption n’avait eu lieu et aucun souvenir des dernières secondes. Ces différents symptômes sont caractéristiques de l’absence épileptique, appelée aussi “crise de petit mal”. (Pauline Grangier, indesciences.com, Université Paris 5, 2015, http://www.indesciences.com/lenfant-reveur-ou-labsence-epileptique/)
  5. (Figuré) Au sens moral.
    • L’intégrité journalistique repose largement sur l’absence de conflits de loyautés, et même sur l’absence d’apparence de tels conflits. (Marc-François Bernier, Éthique et déontologie du journalisme, Presses de l’Université Laval, 2004, page 315)
    • Il y a dans cet ouvrage une absence totale d’esprit, de goût, de logique.
  6. (Figuré) Distraction, manque d’attention.
    • Absence d’esprit,
    • Il est sujet à des absences d’esprit.
  7. S’emploie surtout absolument.
    • C’est chez lui une absence.
    • Il a souvent des absences.

traductions
synonymes
(Médecine)



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