absoudre
étymologie
Du latin absolvere « acquitter, déclarer non coupable ».

verbe

absoudre \ap.sudʁ\ transitif ou pronominal conjugaison (pronominal : s’absoudre)

  1. (Droit criminel) Renvoyer de l’accusation une personne reconnue l’auteur d’un fait qui n’est pas qualifié punissable par la loi.
    • En absolvant cet homme, on n’a pas fait justice.
  2. (Par extension) Déclarer un accusé innocent du crime ou du délit qui lui était imputé, l’acquitter.
    • ''Il y a eu cinq voix pour condamner l’accusé et sept pour l’absoudre.
    • ''On l’a absous malgré le crédit de ses ennemis.
    • ''Il s’est fait absoudre du crime dont on l’accusait.
  3. (Théologie) Remettre les péchés.
    • Lorsque je me confessais à un abbé, je lui avouais mes relations avec Notre-Seigneur, avec la Vierge, avec les Anges ; aussitôt il me traitait de folle quand il ne m’accusait pas d’être possédée par le démon ; en fin de compte, il refusait de m’absoudre ; […]. (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Puis il a paru retrouver ses forces, et d’une voix presque inintelligible m’a prié de l’absoudre. (Georges Bernanos, Journal d’un curé de campagne, 1937)
  4. (Figuré) (courant) Pardonner, excuser.
    • Vous honnissez de pauvres créatures qui se vendent pour quelques écus à un homme qui passe, la faim et le besoin absolvent ces unions éphémères ; … (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • Je suis bien malheureux, Césarine ; mais je vous absous, moi, d’avoir fait sciemment mon malheur. (François Buloz, ‎Charles Buloz, ‎Ferdinand Brunetière, Revue des deux mondes, 1870)
  5. (pronominal) Se disculper, se laver d’une accusation, se faire pardonner quelque chose.
    • Ciceron eut besoin de s’absoudre de la médiocrité de ses vers par la beauté de ses discours. (Jean François Ducis, Marie Joseph B. de Chénier, Œuvres, suivies des œuvres de M. J. de Chénier, 1859)
    • A l'opposé de George Sand qui s'élevait volontiers au-dessus des contingences et, sévère pour les erreurs des autres, était pleine d’indulgence pour ses propres erreurs, s’absolvait de ses chutes en planant, Musset avait une grande puissance de contrition et, par sa nature, était « mea-culpiste ». (Maurice Donnay, Musset et l'amour, Éditions Flammarion, 1926, p. 42)

traductions
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