afféterie
étymologie
Du moyen français affetté et de -erie.

nom


afféterie \a.fet.ʁi\ ou \a.fɛt.ʁi\ féminin

  1. Manière précieuse de parler ou d’agir.
    • Plus tard, beaucoup plus tard, c’est une femme, une très belle femme, — la seule que je connaisse à parler encore naturellement, sans affectation ni afféterie, le parigot populaire, idiome inventif, plein d’humour et de trouvailles langagières — qui emploiera devant moi ces expressions désignant la chance : « T’as le cul bordé de médailles ! », ou, encore plus étrange, plus ordurier aussi, « T’as le cul bordé de nouilles ! » (Jorge Semprún, Le Mort qu’il faut, 2001, p. 170)
    • Il y a trop d’afféterie dans tout ce qu’elle fait.
    • Les afféteries d’une coquette, d’une précieuse.
    • Je pouvais être ravie par la vivacité de son sourire intelligent, la forme de ses yeux de chevreuil, un port de tête exceptionnellement fier, éloigné de l’afféterie. (Colette, Le képi, Fayard, 1943 ; éd. Le Livre de Poche, 1968, p. 13.)
    • L’afféterie du style.
    • S’exprimant avec afféterie, petites façons précieuses, complimenteur sans arrêt. (Paul Léautaud, Journal littéraire : Juin 1928-Février 1940, 1986)
    • Non qu’il fût laid ou contrefait, mais il se dégageait de ses moindres attitudes une afféterie veule, une petitesse et un manque de conviction qui énervaient dès les premières minutes. (Amélie Nothomb, Le Sabotage amoureux, 1993, Albin Michel)
    • Il se rend compte qu’il a en face de lui un être « vrai », dénué de toute afféterie. (Monique de Huertas, Louise de La Vallière, éditions Pygmalion/Gérard Watelet, Paris, 1998, p. 42)

traductions


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