affliger
étymologie
Du latin affligere.

verbe

affliger \a.fli.ʒe\ transitif ou intransitif conjugaison (pronominal : s’affliger)

  1. Abattre moralement, attrister profondément.
    • En ce moment, Modeste, […], était affligée comme Perrette en voyant ses œufs cassés. (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Nous croyons que la plus grande partie des maux qui affligent les hommes découle de la mauvaise organisation sociale ; et que les hommes, par leur volonté et leur savoir, peuvent les faire disparaître. (Errico Malatesta, Le Programme anarchiste,)
    • Il se disait qu'il était seul au monde, affreusement seul, misérable. Cette idée l’affligeait. (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 58)
  2. Mortifier son corps, le faire souffrir.
    • Bien qu'il fût Islandais pur sang , il semblait supporter difficilement le climat de son pays : il était affligé d'une toux opiniâtre. (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 78)
    • Affliger son corps par des jeûnes, des macérations.
  3. Ruiner un pays par les calamités.
    • La famine affligeait la ville.
    • La peste affligeait le royaume.
  4. (pronominal) Se désoler ; s’attrister.
    • Depuis longtemps il cherchait en vain un cœur capable de l'aimer pour lui-même, et s’affligeait de ne pouvoir le trouver. (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)

traductions


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