airain
étymologie
Du latin aeramen dérivé de aero (« travailler le cuivre »), lui-même de aes, aeris (« airain, cuivre, bronze »). Aeramen est devenu régulièrement ē̖rame puis arame par assimilation régressive d’où arain, on note aussi la forme étymologisante aeren en ancien français.

nom

SingulierPluriel
airainairains

airain \ɛ.ʁɛ̃\ masculin

  1. (fontainerie) (vieilli) Métal rouge connu sous le nom de cuivre rouge, que l'on mélange avec la calamine pour faire le cuivre jaune, et avec l'étain pour faire le bronze ou la fonte.
  2. (vieilli) ou (Littéraire) (alliages) Alliage de différents métaux dont le cuivre est la base ; bronze.
    • Pendant longtemps l’airain satisfit à toutes les exigences de la civilisation ; il servait aux arts de la paix comme à ceux de la guerre, et si quelques autres métaux comme l’or, l’argent, le plomb, le mercure, étaient déjà connus des anciens, on ne les appliquait qu'à des usages très limités. (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 177)
    • ''Et, frappant du doigt une cloche sombre et nue, qui rendit un son grêle :/>— Celle-ci, reprit-elle, est une sainte villageoise du Ve siècle. C’est une fille spirituelle de saint Paulin de Nole, qui le premier fit chanter le ciel sur nos têtes. Elle est d’un métal rare, qu’on a nommé airain de Campanie. (Anatole France, Le Lys rouge'', 1894, réédition Le Livre de Poche, page 119)

    • Dans l’airain de Corinthe entrait une certaine quantité d’or et d’argent.
  3. (Littéraire) Objet de ce métal.
    • Comme ils parlaient de la sorte, la lourde cloche de l’église de Saint-Michel de Templestowe […] vint couper court à leur contestation. Leurs oreilles furent successivement frappées par ces mornes vibrations, […] avant que l’oreille se sentît remplie de nouveau par la répercussion du glas de l’airain. (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
  4. (Figuré) Symbole de la dureté.
    • Sa vitalité était prodigieuse ; avec son poumon abîmé il vivait, au fond, en bravant toutes les lois de la médecine, mais une formidable volonté de vivre, un sentiment d’airain du devoir à accomplir le maintenait debout. (Stefan Zweig, trad. Dominique Tassel, Le Monde d’hier, Gallimard, 2013) }{#if:{#if:| (OCLC {} ↗)}}, page 443}}
    • Les injures s’écrivent sur l’airain et les bienfaits sur le sable, on se souvient longtemps des injures et on oublie vite les bienfaits.

traductions


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