apostasie
étymologie
Du latin apostasia.

nom

SingulierPluriel
apostasieapostasies

apostasie \a.pɔs.ta.zi\ féminin

  1. (religion) Abandon public d’une religion ou d’une croyance.
    • Cette provocation a causé parmi les Juifs [...] un dernier sursaut de révolte, noyé dans le sang. La circoncision a été interdite, l'apostasie encouragée. La région a cessé de s'appeler la Judée pour prendre le nom de Palestine [...]. (Emmanuel Carrère, Le Royaume, 2014, p. 530)
    • En Arabie saoudite, l'apostasie est passible de la peine de mort par décapitation au sabre. (Reporters sans frontières, Rapport annuel 2005 : Arabie saoudite.)
    • Le 26 décembre dernier, [Mohamed Cheikh Ould El Mkhaitir] est passé en jugement au tribunal de Nouadhibou [...] et a été condamné à la peine capitale pour apostasie en vertu des lois de la République islamique mauritanienne. (Zineb El Rhazoui, Mauritanie : esclaves contre dieux et maîtres, Charlie Hebdo, 7 janvier 2015)
  2. (religion) (Spécialement) Abandon public de la religion catholique.
    • Nous donnons le nom d’apostasie privée à la renonciation complète qu'un homme fait de sa religion , soit dans son cœur seulement, soit même au dehors par des discours, sans s'associer publiquement à une religion antichrétienne.Apostasie », dans le Dictionnaire de théologie morale de l'Abbé Pierrot, tome 1, Paris : chez Jacques-Paul Migne, 1858, p. 192)
  3. (religion) Action de tout prêtre ou religieux qui renonce à ses vœux et à son habit.
    • Le droit porte de plus la peine de l’excommunication contre l’apostasie de la religion. ([…]).
      Pour encourir cette excommunication, il faut deux choses : 1° qu'on ait fait profession solennelle de religion dans un ordre approuvé par le saint-siège. […]. 2° Que l’apostasie soit consommée. Clément VIII la déclare consommée quand le religieux a passé la porte extérieure du monastère avec la résolution de ne plus y rentrer.
      (« Apostasie », dans le Dictionnaire de théologie morale de l'Abbé Pierrot, tome 1, Paris : chez Jacques-Paul Migne, 1858, p. 194)
  4. (Par extension) Abandon d’une doctrine, d’un parti, etc.
    • Il fallait avoir l'âme de Julie pour sentir comme elle l'horreur d'une caresse calculée, pour se trouver autant froissée par un baiser froid ; apostasie du cœur encore aggravée par une douloureuse prostitution. (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • Bernstein, échappé de la dogmatique marxiste, raisonnait parfois à la manière des épistémologues de son temps, lesquels étaient néopositivistes et néokantiens. Mais, il n'était pas passé du marxisme au néokantisme par une apostasie. (Alain Besançon, Les Origines intellectuelles du léninisme, chez Calmann-Lévy, 1977)

traductions
forme fléchie

apostasie \a.pɔs.ta.zi\

  1. Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe apostasier.
  2. Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe apostasier.
  3. Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe apostasier.
  4. Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe apostasier.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe apostasier.



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