assouvir
étymologie
Du latin sopio via un bas-latin assopire (« faire s'endormir », « calmer ») qui donne aussi, proprement, assoupir, le mot est, en ancien français, devenu homonyme de assovir, assevir, assuir (« terminer, achever, accomplir ») qui dérive du latin assequor et explique le sens de « mener à bien, mener à terme [une vengeance, une passion] ».

verbe

assouvir \a.su.viʁ\ transitif conjugaison

  1. Rassasier pleinement, délivrer d’une faim vorace, contenter.
    • Dès ce temps, la lecture était devenue chez Louis une espèce de faim que rien ne pouvait assouvir: il dévorait des livres de tout genre, et se repaissait indistinctement d'œuvres religieuses, d'histoire, de philosophie et de physique. (Balzac; « Louis Lambert » in « La Comédie humaine. »)
  2. (Par extension) Satisfaire un besoin, une envie.
  3. (Figuré) Satisfaire une passion violente.
    • Il ne fait que punir, traitant des peccadilles avec une sévérité démesurée, poursuivant des enfants innocents pour les fautes de leurs parents, châtiant des populations blanches comme neige pour les torts de leurs dirigeants, s'abaissant même, pour assouvir Sa soif de vengeance, à verser le sang d'inoffensifs agneaux, veaux, moutons et bœufs, en punition d'affronts insignifiants commis par leurs propriétaires. (Mark Twain, De la religion: Dieu est-il immoral ?, 1906)
    • Châteaubedeau défendait sa vie, mais Cornebille assouvissait sa haine, ce qui le rendait fort. (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 173)



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