avertir
étymologie
Du latin advertere (« tourner, diriger quelque chose vers »).

verbe

avertir \a.vɛʁ.tiʁ\ transitif conjugaison

  1. Informer quelqu’un de quelque chose, prévenir quelqu'un.
    • Oui, c’était son devoir de les avertir ; il fallait qu’il le fît, qu’il le fît avec force, qu’il le fît avec éclat, qu’il le clamât en pleine chaire, un beau dimanche, car cela devenait scandaleux à la fin ! (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Nous venions de repartir et de regagner un peu d’altitude, quand on vint m’avertir qu’une chaîne de montagnes était signalée dans notre ouaiche. Je me rendis immédiatement au poste de cartographie, dans la tourelle arrière. (L’Esprit nouveau, no 7 à 9, page 795, 1968)
    • Avertir par une lettre, par un cri, par un signal, par un geste, etc.
    • Être bien averti : être bien informé de tout ce qui se passe, ou se tenir sur ses gardes, lorsqu’on est menacé.
  2. (familier)
    • Tenez-vous pour averti : se dit, par menace, lorsqu’on veut faire entendre à une personne qu’on l’avertit une fois pour toutes de ce qui lui arrivera si elle fait ou ne fait pas certaine chose.
  3. (proverbial) Un bon averti en vaut deux : lorsqu’on a été prévenu de ce qu’on doit craindre ou de ce qu’on doit faire, on est, pour ainsi dire, doublement en état de prendre ses précautions ou ses mesures. Il se dit aussi par forme de menace et signifie « Prenez-y garde ; si vous ne tenez compte de l’avertissement que je vous donne, vous vous en repentirez ».
  4. (Équitation) Exciter un cheval au moyen de quelques aides lorsqu’il se néglige dans son exercice.
    • L'aide des gras de jambes, qui se fait en les approchant délicatement du ventre, est pour avertir le cheval qui n'a point répondu à l'aide des jarrets , que l'éperon n'est pas loin , s'il n'est point sensible à leur mouvement. (M. de la Guérinière, Aides du cavalier, dans le Journal des haras, chasses, et courses de chevaux'', édition belge, vol.5, Bruxelles, 1837, page 115)
  5. (sport) Donner un avertissement, symbolisé généralement par un carton jaune, suite à une faute ou à un comportement déplacé.
    • Afin de lutter contre le jeu dur, il dispose depuis 1970 de cartons jaunes et rouges qui lui permettent d’avertir puis de renvoyer le joueur fautif et/ou récidiviste. (Benoît Heimermann, ‎Alain Constant & ‎Thierry Hubac, L'ABCdaire du football, Flammarion, 1998, page 32)
    • Cette dernière locution, qui désignait déjà au XVIIe siècle un joueur de cartes gagnant, s'utilise également à propos d'un arbitre trop prompt à avertir les joueurs. (Baptiste Blanchet & ‎Jean-Damien Lesay, Le Dico du parler sport, Fetjaine, 2012, § : Avoir la main chaude)

traductions


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