aveu
étymologie
(1283) Déverbal de fr d'après les anciennes formes fortes du présent de l’indicatif j’aveu, tu aveues, il aveue, ils aveuent à côté de nous avouons, vous avouez.

nom

SingulierPluriel
aveuaveux

aveu \a.vø\ masculin

  1. Déclaration verbale ou écrite par laquelle on reconnaît avoir fait ou dit quelque chose.
    • On avait dépouillé Rébecca de ses ornements, de crainte qu’il ne s’y trouvât quelques-unes de ces amulettes que Satan, à ce qu’on supposait, donnait à ses victimes pour les priver du pouvoir de faire des aveux, même sous la force de la torture. (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Les Lettres à l'Étrangère, […], ces lettres contiennent des aveux, voilés, il est vrai, des histoires obscures, sans doute, mais reconnaissables pour qui connaît un peu l'existence secrète de Balzac. (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
  2. (En particulier) (juri) La reconnaissance que fait une partie du droit prétendu par son adversaire.
    • L’aveu d’une dette. - Aveu judiciaire, extrajudiciaire.
  3. (Par extension) Témoignage qu’on rend de ce qu’un autre a dit ou fait.
    • J’ai été, de l’aveu de tout le monde, le plus célèbre marchand de fromages à la crème dans Babylone, et j’ai été ruiné. (Voltaire, Zadig, 1748, chapitre XVII, Le pêcheur)
    • Que deviendront les petites célébrités et qui restera dans le paysage ? Difficile à dire, de l’aveu même des directeurs de salles et responsables de festivals. (Pourquoi y a-t-il tant d’humoristes en France ?)
  4. (vieilli) Approbation, consentement, agrément qu’une personne supérieure donne à ce qu’un inférieur a fait ou a dessein de faire.
    • Ne donne pas ton cœur sans ta main, dit Caroline à Modeste une heure avant sa mort, et surtout n’accueille aucun hommage sans l’aveu de notre mère ou de papa... (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
  5. (droit féodal) Acte qu’un vassal était obligé de donner à son seigneur et par lequel il avouait, reconnaissait tenir de lui tel ou tel héritage.
    • Qui ne croirait, d'après cela, que ce devoir de grenouillage ne fût une obligation extrêmement répandue en Bretagne? Cependant, parmi les nombreux aveux de seigneuries bretonnes que j'ai eu occasion de lire, je n'en ai trouvé qu'un seul exemple, au profit de l'évêque de Saint-Brieuc. (Arthur de La Borderie, Annuaire historique et archéologique de la Bretagne - année 1861, Rennes : Ganche & Paris : Durand, 1861, p.191)
  6. (Par extension) (histoire) L’acte par lequel un seigneur avouait, reconnaissait quelqu’un pour vassal ou un vassal quelqu’un pour seigneur.

traductions


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