bailler
étymologie
Du latin bajulare.

verbe

bailler \ba.je\ transitif conjugaison

  1. (Désuet) Donner.
    • Baron, n’est-il pas étrange que vous vous entendiez aussi bien à soigner les gens qu’à leur bailler des coups d’épée ? (Robert Merle, Fortune de France, XI., 1977.)
    • Pour le coup, Brulette eut si belle peur, qu’elle se recula de Joseph et vint se mettre à côté de moi, ce qui me bailla grand courage ; et, reprenant mon fusil : « Je n’entends pas, dis-je à Joseph, que ton monde vienne se réjouir à nuitée autour d’ici. » — (George Sand, Les Maîtres sonneurs, George Bell and sons, 1908, pages 57-58)
  2. (Désuet) Mettre en main, livrer, remettre. — Note d’usage : Ne subsiste plus que dans l’expression vous me la baillez belle.
    • Dis moi, fille du Nord
      Avec tes airs primaires
      Tu me la bailles amère
      Je ne suis plus d’accord.
      (Léo Ferré ; L’Inconnue de Londres.)
  3. Prêter, confier.
    • Bailler aux corneilles : faire quelque chose d’aussi niais que de prêter (de l’argent) aux corneilles. D’autres écrivent plutôt bayer aux corneilles, et lui donnent le sens de « rêvasser, perdre son temps en regardant en l’air niaisement ».
    • Anselme, j’ai jeté les yeux sur toi pour fonder une maison de commerce de haute droguerie, rue des Lombards, dit Birotteau. Je serai ton associé secret, je te baillerai les premiers fonds. (Honoré de Balzac, César Birotteau, 1837.)
  4. Louer, donner à bail.
    • Bailler par contrat.

traductions


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