baptiser
étymologie
Du latin baptizo, issu du grec ancien βαπτίζω.

verbe

baptiser \ba.ti.ze\transitif conjugaison

  1. (religion) Rendre chrétien par le baptême.
    • Il avait marié les vieux, baptisé les jeunes, enterré les aïeuls, catéchisé des générations de moutards, […]. (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Lorsque les passions semblèrent s’être calmées, un grand nombre de juifs qui s’étaient laissé baptiser de force revinrent au judaïsme. (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Mon cœur battait la chamade, cependant que le fiacre s'approchait de l'église Notre-Dame à pas de tortue. Vingt-deux ans plus tôt, j'y avais été baptisée Rose, née de parents inconnus. (Micheline Lachance, Les Filles tombées, tome 2 : Les Fantômes de mon père, Québec Amérique, 2008, chap. 19)
  2. (Par extension) Faire une cérémonie qui accompagnent le baptême.
    • Cet enfant n’est qu’ondoyé, il faut le porter à l’église pour le faire baptiser.
  3. Inaugurer quelque chose ayant une certaine envergure lors d’une cérémonie, souvent en la nommant.
    • Baptiser une cloche, la bénir et lui donner un nom, avec certaines cérémonies religieuses.
    • Baptiser un navire. lui donner un nom, au cours d’une cérémonie, avant sa mise à l’eau.
  4. (Par extension) Nommer ; surnommer ; donner un sobriquet.
    • L’homme a inventé les dieux et il a créé l’amour avec son cortège de sensibleries ridicules ou criminelles. L’amour a donné naissance au poète, puis au psychologue et, pour couronner l’humaine sottise, à cet enfonceur de portes ouvertes qui s’est baptisé psychanalyste — le paladin du refoulement et l’écuyer servant la Haute Dame Libido. (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette ↗, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 118)
    • Et puis, je peux faire clamser nos ennemis, en piquant d’une certaine façon un crapaud que j’aurai baptisé au nom de la personne condamnée. (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • […], c’est que la Terre n’a pas vraiment la forme d’un ellipsoïde. Ses renflements l’apparentent plutôt à une pomme de terre. Il serait malséant de la baptiser ainsi : aussi appellerons-nous géoïde la figure schématique dont elle se rapproche le plus. (Pierre Rousseau, La Terre, ma Patrie, collection "Savoir’, librairie Arthème Fayard, 1947, page 302)
    • Les rectangles dont le rapport de la longueur à la largeur est de 1+√2 ont été baptisés rectangles « restants », « vestiges » (left-over rectangles), par l’origamiste britannique David Mitchell. (Benoît Rittaud, Le Fabuleux destin de racine carrée de deux, Éditions Le Pommier, 2015, p. 205)
    • Sedna, dixième planète ? Rompant avec la tradition, on l’a baptisée d’un nom inuit (c’est le nom de la déesse de la mer) et la mythologie grecque a donc été boudée pour cette fois. (www.fva1.com/Sedna.htm)
  5. (Figuré) Ajouter de l’eau à une boisson alcoolisée ou à l’inverse ajouter de l’alcool à une boisson qui n’en contient pas.
    • Il attendit la fin du repas, l’heure où le café baptisé d’eau-de-vie rendait les cœurs plus ouverts, […]. (Guy de Maupassant, Boitelle dans Les Contes normands)
  6. (Par extension) (plaisanterie) « Inaugurer » quelque chose en faisant pour la première fois quelque chose avec.
    • En la salissant pour la première fois : Il a baptisé son t-shirt blanc tout neuf en renversant de la sauce dessus à midi.
    • En l'utilisant pour la première fois : Elle va baptiser sa nouvelle voiture.
  7. (Belgique) Bizuter.
    • Bizuter les nouveaux inscrits fait partie des traditions étudiantes.
synonymes antonymes
traductions
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