blême
étymologie
(vers 1460) De l’ancien scandinave blâmi, « couleur bleue », de blâ, « bleu », d’où « livide, blême ».

adjectif

SingulierPluriel
blêmeblêmes

blême \blɛm\ masculin et féminin identiques

  1. Très pâle, plus que pâle. — Note d’usage : S’utilise surtout en parlant du visage, du teint.
    • Un cadavre, visage blême, ricanait là, sous la lune. (Paul Margueritte et Victor Margueritte, Le Désastre, Plon-Nourrit & Cie, 86e éd., p. 163)
    • ''Adieu, vous voyez trop en mon visage blême/>Que m’arracher à vous c’est m’ôter à moi-même. (Jean de Mairet, Sophonisbe III, 4'' — cité par Littré)

    • ''À cet objet d’horreur, l’œil troublé, le teint blême,/>J’ai demeuré longtemps plus morte que lui-même. (Jean de Rotrou, Antigone I, 2'' — cité par Littré)

    • ''La main des Parques blêmes/>De vos jours et des miens se joue également. (Jean de la Fontaine, Fables XI, 8'' — cité par Littré)

    • La disette au teint blême et la triste famine […] (Nicolas Boileau-Despréaux, Le Lutrin V — cité par Littré)
    • Mais doit-il vouloir que pour lui nous ayons toujours le teint blême ? (François de Malherbe, III, 1 — cité par Littré)
  2. (Par extension) Qualifie un objet d’une couleur très pâle.
    • Un matin blême.
    • Le destin … est jaloux qu’on passe deux fois au-delà du rivage blême. (François de Malherbe, VI, 17 — cité par Littré)
    • Il dit : Un souffle impur, exhalé sur l’autel, des cierges allumés chasse la flamme blême. (Masson, Helvétiens, v — cité par Littré)
    • Il avait tout terni sous ses mains effrontées ; les blêmes voluptés, sur sa trace ameutées, sortaient, pour l’appeler, de leur repaire impur. (Victor Hugo, Crépuscule, 13 — cité par Littré)

traductions


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