blafard
étymologie
Du Moyen haut-allemand bleichvar, « pâle ».

adjectif

SingulierPluriel
Masculinblafardblafards
Fémininblafardeblafardes

blafard \bla.faʁ\ masculin

  1. Qui est d’une couleur ou d’un éclat pâle, terne.
    • Et vainement ai-je feuilleté pendant trois jours et trois nuits, aux blafardes lueurs de la lampe, les livres hermétiques de Raymond Lulle. (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
    • Une lune trouble, à demi noyée dans la brume humide, s'élevant à peine de quelques degrés au- dessus du sombre horizon, jetait une lueur blafarde sur tout cet ensemble. (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
    • Un jour blafard éclairait les dorures de la salle dont la partie inférieure restait plongée dans la pénombre. (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Et de le brosser, et de l’inonder d’eau glacée ! Riquet pleurait, claquait des dents en s’agrippant à la brosse et, à la fin, quand tante Mimi s’est arrêtée, il était si blafard que j’ai eu peur. (Colette Vivier, La maison des petits bonheurs, 1939, éd. Casterman Poche, page 215.)
    • Il chancelle et son visage est blafard. Horreur ! Comme c'est laid, un homme qui meurt. (Jean-Paul Sartre, Les Mouches, 1943)
    • Le train avait une centrale électrique, mais les wagons étaient éclairés par des lampes donnant une lumière blafarde, on vivait dans une demi-obscurité. (Alexandre Tchaikovski, C'était à Léningrad, traduit du russe par Julia et Georges Soria, 1951)

traductions


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