blasphémer
étymologie
(fin XIIe siècle) Du latin blasphemo.

verbe

blasphémer \blas.fe.me\ intransitif conjugaison

  1. Proférer un blasphème ou des blasphèmes.
    • Il resta trois mois couché sur le dos, dans son lit, blasphéma dans la souffrance, […] se confessa, bien qu’il fût voltairien, reçut l’extrême-onction. Finalement, il ne mourut point. (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
  2. (familier) Tenir des propos, des discours injustes, déplacés.
    • Qui oserait blasphémer contre cette sublime épopée, qui commence à Valmy, et qui se déroule, en traits de feu, jusqu’à la sombre catastrophe de Waterloo ; épopée qui débute par un hymne de triomphe, et qui se ferme sous les plaintes d'une douloureuse élégie ?Charlet », dans L'Urne : Recueil des travaux de J. Ottavi, avec une biographie de l'auteur, par Léon Gozlan, Paris : chez Paulin, 1843, page 254)

      blasphémer transitif

  3. Outrager par des blasphèmes.
    • Blasphémer le saint nom de Dieu.
    • Cet homme ne cesse de blasphémer Dieu et ses saints.
    • Le nom du Christ était blasphémé sans cesse, et chaque fois Joseph en recevait une sorte de choc sans qu’il lui fût possible de s’y habituer. Il se demanda comment ils osaient… Chez lui, dans sa petite ville natale, on ne jurait pas ainsi, à moins d’avoir bu. (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 195)
    • C’était la première fois de sa vie qu’il blasphémait ainsi ses parents. (Robert Musil, Les Désarrois de l’élève Törless, traduit par Philippe Jacottet, Points Seuil, 1960, page 84)

traductions
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