bleuir
étymologie
Dérivé de bleu avec la désinence -ir des verbes du deuxième groupe.

verbe

bleuir \blø.iʁ\ transitif conjugaison

  1. Rendre bleu.
    • Il y a des engueulades qui rougissent les yeux, bleuissent les joues, crispent les poings, arrachent les cheveux, cassent les œufs, renversent les éventaires, dépoitraillent les matrones, et me remplissent d'une joie pure. (Jules Vallès, L'Enfant, chap. 8, Le Siècle, 1878 & Éditions Charpentier, 1879)
    • Il étalait un coup de poing qui lui bleuissait la joue, tout gonflé de la joie d’être remarqué. (Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883)
    • Ce bain me procurait plus encore de sensations agréables que je ne l'avais escompté; j'abandonnais plus que la crasse de deux journées de voyage dans l'eau qu'avait bleuie les sels puisés dans un prétentieux bocal en porcelaine pour pharmacie à l'ancienne : j'y laissais une fatigue immense [...]. (Angelo Rinaldi, L'éducation de l'oubli, Denoël, 1974, pp. 300-301.)
    • À l’heure du couchant, c’est l’inverse, il fait déjà obscur et les lanternes s’allument dans les maisons pendant que, des fenêtres, on aperçoit encore à l’horizon un disque qui rougit puis bleuit jusqu’à ne plus éclairer que le puits de mer où il sombre. (Amin Maalouf, Le rocher de Tanios, Grasset, 1993, collection Le Livre de Poche, pages 293-294.)
  2. (intransitif) Devenir bleu.
    • Certaines substances bleuissent à l’air.
    • La peau bleuit au froid.

traductions


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