brûle-gueule
étymologie
(1735) voir brûler, gueule

nom


brûle-gueule masculin parfois invariable (orthographe traditionnelle)

  1. Pipe à tuyau très court.
    • Accoudé sur le dossier de sa chaise, il lisait un in-folio à tranches rouges, et fumait à grand bruit une petite pipe courte et brune, de celles qu’on appelle « brûle-gueule ». (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, rééd. Le Livre de Poche, page 65)
    • ''Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !/>Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !/>L’un agace son bec avec un brûle-gueule,/>L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait ! (Charles Baudelaire; L’Albatros, dans Les Fleurs du mal'')

  2. (populaire) Alcool très fort, presque imbuvable.
    • Vêtu d’un chandail humide et porteur d’une casquette spongieuse, déformée, d’un pantalon trop court et de godillots à clous, le gars tétait un authentique brûle-gueule de terre-neuva. (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
synonymes
  • brûle-bec

traductions


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