brodequin
étymologie
De l’ancien français broissequin, brodequin qui désigne une étoffe puis une chaussure faite dans cette étoffe.

nom

SingulierPluriel
brodequinbrodequins

brodequin \bʁɔd.kɛ̃\ masculin

  1. Chaussure de peau ou d’étoffe qui couvre le pied et le bas de la jambe et se lace sur le dessus du pied.
    • Isaac, […], se jeta aux pieds du généreux outlaw, et, frottant sa barbe contre ses brodequins, il cherchait à baiser le pan de sa casaque verte. (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Les mouvements de la marche relevaient par instants la robe de la jeune fille, et permettaient de voir, au-dessus des brodequins, la rondeur d’une jambe finement moulée par un bas de soie à jours. (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • Ses mains, grassement effilées, faisaient se jouer à travers les œillets le lacet du brodequin comme une navette agile, sans songer au jupon qu’il fallait rabattre. (Charles Baudelaire, La Fanfarlo, 1847 ; Gallimard, 2012, collection Folio, page 53.)
    • Un beau matin il s’est amené ici avec une paire de brodequins à recoudre. (Louis Pergaud, Un point d’histoire, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
  2. (vieilli) Chaussure que portaient les acteurs de comédie. Note: S’oppose ainsi au cothurne et au socque des acteurs de tragédie.
  3. (histoire) (Au pluriel) Torture qui se donnait avec des planches et des coins dont on serrait fortement les jambes de l’accusé.
    • Supplice des brodequins.

traductions


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