chêne
étymologie
Du moyen français chesne, altération, d’après fresne, frêne, de l’ancien français chasne , chaisne , du latin populaire casnus , emprunté au gaulois cassanos, d’où l’occitan casse, cassanh, le franco-provençal tsâno, le picard caisne. Formation avec suffixe différent en aragonais avec caixico, caixigo, en espagnol avec quejigo.
L’étymologie du gaulois cassanos est incertaine ; son origine est peut-être préceltique.
  1. On aurait un radical cax-inus (voir fraxinus, Cacunus) pour casnus et cax-icus pour quejigo, caixigo.
  2. D’après Ascoli, ce cassanus représente, en gaulois, le grec κάστανον dérivé de κάστον.
  3. D’après Diez, il provient du latin quercinus devenu quercnus
L’s qui est dans casnus, la plus ancienne forme, écarte l’étymologie celtique par tann, qui, prononcé \t͡ʃanː\, voir tsâno aurait donné chêne ; mais il n’est pas impossible que le celtique ait agi pour assimiler le mot originairement latin et pour lui donner la forme singulière qu’il a prise.

nom

SingulierPluriel
chênechênes

chêne \ʃɛn\ masculin

  1. (botan) Genre d’arbres et d’arbustes de l’hémisphère nord, à feuilles caduques ou persistantes, simples et alternes, et dont les fruits sont des glands, fixés dans une cupule.
    • […] ; des centaines de chênes aux larges têtes, aux troncs ramassés, aux branches étendues, qui avaient peut-être été témoins de la marche triomphale des soldats romains, jetaient leurs rameaux robustes sur un épais tapis de la plus délicieuse verdure. (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • L’écorce de chêne, employée pour le tannage des cuirs, est un élément important de la richesse forestière du département. (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 173)
    • Le Tussah au cocon gris ou brun qui vit aux Indes sur le ricin et le chêne et dont les produits soumis dans plusieurs localités à un élevage méthodique paraissent appelés à un grand avenir. (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
    • Quand il se dresse face à quelque « vieille écorce », chêne, frêne, ou hêtre, plus large qu’une huche, lorsque d’un simple regard, il le cube de la souche au houpier, tant de solives pour le tronc, tant de stères pour les branches […] Arsène André éprouve une virile volupté. (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Sur un des côtés du chemin s’élevait un talus haut et raide, où des noisetiers et des chênes rabougris, leurs racines à moitié à nu, se cramponnaient péniblement. (Emily Brontë, Les Hauts de Hurlevent, 1847, traduit de l’anglais par Frédéric Delebecque en 1925)
    • Et Francis Hallé de conclure : « Les chênes, ce sont des arbres tropicaux. L’origine des chênes, c’est Bornéo et le Mexique. C’est devenu le symbole de la flore d’Europe, mais c’est comme le coq gaulois. Vous savez qu’il est de Thaïlande ? »(Propos recueillis par Lucien Jedwab, Rencontre entre les botanistes Gilles Clément et Francis Hallé : « Les plantes paraissent toujours exotiques au début » ↗, Le Monde, 4 juillet 2017,)
  2. (Par extension) Le bois de cet arbre travaillé.
    • Il poussa la porte si fort que le fer à cheval suspendu au linteau de chêne tinta faiblement. (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Un nouveau réservoir d’eau claire de 200 litres conservera l’eau, mieux que des barils de chêne. (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)

traductions
  • allemand : Eiche féminin
  • anglais : oak
  • espagnol : roble masculin
  • italien : quercia féminin
  • portugais : carvalho masculin
  • russe : дуб masculin

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