chaire
étymologie
Du latin cathedra.

nom

SingulierPluriel
chairechaires

chaire \ʃɛʁ\ féminin

  1. (christianisme) Sorte de tribune élevée et ordinairement surmontée d’un dais ou baldaquin dans laquelle se place le prêtre ou le pasteur pour prêcher, pour faire quelque lecture aux assistants, etc.
    • Oui, c’était son devoir de les avertir ; il fallait qu’il le fît, qu’il le fît avec force, qu’il le fît avec éclat, qu’il le clamât en pleine chaire, un beau dimanche, car cela devenait scandaleux à la fin ! (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Là, tous les ans, au dimanche des Rameaux, l'évêque montait en chaire et il haranguait les fidèles rassemblés dans la Cathédrale, en ces termes: […]. (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Après l'Évangile selon saint Luc, monsieur le Curé des Hautes-Héez est monté en chaire. (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • En chaire, la vicaire disait que l'école laïque (la laïque) était l'école du crime et que les enfants qui en sortiraient ne feraient que des voyous. (Claude Rivals, Pierre Roullet, meunier angevin, page 184 Éditions Cheminements, 2004)
  2. (Figuré) Prédication.
    • Le clergé partage l’opinion de la noblesse, et a de plus que lui l’influence de la chaire et du confessionnal. (Alexandre Dumas, La Vendée après le 29 juillet, La Revue des Deux Mondes T.1, 1831)
    • Et, quant aux prêtres catholiques, ils ne disposent pas seulement, eux, de la chaire, mais aussi de ce moyen d'investigation et de coercition qui s'appelle le confessionnal. (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
  3. Ensemble des prédicateurs.
    • Nous sommes arrivés, de critique en critique, à cette triste conclusion : […] ; que tous ces mots Droit, Devoir, Morale, Vertu, etc., dont la chaire et l'école font tant de bruit, ne servent à couvrir que de pures hypothèses, de vaines utopies, d'indémontrables préjugés; […]. (Joseph Proudhon, De la Justice dans la Révolution et dans l’Église, tome I, p.70)
  4. (Figuré) Siège apostolique.
    • La chaire apostolique.
    • Le Pape est assis dans la chaire de saint Pierre.
  5. (Par extension) Tribune plus ou moins élevée où un professeur se place pour faire une leçon.
    • La chaire du professeur.
    • Le professeur est en chaire.
    • Ma mémoire conserve encore avec une netteté photographique l’image de la chaire et du cahier de classe sur lequel nous ne cessions de loucher parce que nos notes y étaient consignées ; […] (Stefan Zweig, trad. Dominique Tassel, Le Monde d’hier, Gallimard, 2013) }{#if:{#if:| (OCLC {} ↗)}}, page 64}}
  6. (Par métonymie) Place de professeur dans une université, et par extension dans une grande école ou un établissement d'enseignement supérieur.
    • La création d'une chaire des dialectes et patois comparés rendrait les plus grands services aux romanistes en leur fournissant le foyer central qui leur manque encore dans notre pays. (E. de Chambure, Glossaire du Morvan, Paris, H. Champion & Autun, Dejussieu père & fils, 1878, p.XIX)
    • […], Galilée a dû combattre continuellement les Péripatéticiens qui occupaient alors presque toutes les chaires magistrales des Universités. (Louis Rougier, Histoire d'une faillite philosophique: la Scolastique, 1925, éd.1966)
    • Créer, établir une chaire. — Être titulaire d’une chaire.

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