claque
étymologie
. Est dérivé de l’onomatopée klakk- exprimant un bruit sec, bref, et assez fort, d’où également l’interjection clac.
(nom 2) Abréviation de chapeau claque.

nom

SingulierPluriel
claqueclaques

claque \klak\ féminin

  1. (familier) Coup du plat de la main.
    • S’attendant à la paire de claques, prélude de la raclée, l’avant-bras déjà presque levé pour la parade habituelle, Camus en demeura un instant muet de stupéfaction. (Louis Pergaud, L’Argument décisif, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • « – Qu’est-ce qu’elle fait maman quand elle est pas à l’hôpital ? – Eh ben ! elle dort. – Quand elle dort pas ? – Eh ben ! elle parle ; – quelquefois a’ m’ donne des claques… » (Léon Frapié, Le tablier, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, page 71)
  2. Sandale que l'on attachait par-dessus les souliers afin de les protéger des intempéries. (Par extension) (Canada) Surchaussure protégeant les chaussures de la neige et de l’eau. On dit aussi chaloupe.
  3. (Par métonymie) Troupe de gens qui, dans les salles de spectacles (théâtre, concert, opéra), sont payés pour applaudir au bon moment.
    • La claque ne réussit pas à soutenir cette pièce. — Chef de claque.
    • ''Le chef de claque était une manière de sergent recruteur ou mieux de maître d'armes portant comme une rapière, une longue canne à pommeau d'argent. Il s'installait, au centre de son équipe, au poulailler. Quand il fallait applaudir, il levait légèrement sa canne et les applaudissements se prolongeaient tant qu'elle restait levée. Il fallait avoir l’œil sur lui, pour, si je puis dire, démarrer en temps voulu, ce qui ne permettait pas de suivre attentivement le spectacle./>Mon père était un bricoleur-né, un bricoleur impénitent, lui. Quand il recevait un léger coup de coude ou de genou, aussitôt, il applaudissait ; un second coup l'avertissait qu'il fallait s'arrêter. Ainsi, il ne perdait rien du jeu des acteurs. Je trouvais tout cela peu logique. Pourquoi le chef de claque ne frappait-il pas, tout simplement, dans ses mains pour donner le signal des applaudissements ? Il avait sa méthode, il y tenait. D'ailleurs à quoi sa canne lui aurait-elle servi ?'' (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 166.)


nom

claque \klak\ masculin

  1. Chapeau haut-de-forme, muni d'un ressort permettant de l’aplatir et de le relever à volonté (aussi utilisé sous la forme chapeau claque).
    • Pour cette journée mémorable, M. le sous-préfet a mis son bel habit brodé, son petit claque, sa culotte collante à bandes d’argent et son épée de gala à poignée de nacre... (Alphonse Daudet, « Ballades en prose », II « Le sous-préfet aux champs », in Lettres de mon moulin, Éditions Gallimard, coll. « Folio », 1999, p. 175)

nom

claque \klak\ masculin

  1. (argot) Maison de prostitution.
    • Il est vrai que les dites « rombières », si jamais elles allaient au claque, ne feraient pas trois francs un samedi soir. (Jehan Rictus, Journal quotidien, cahier 112, p. 116, 16 juin 1922)
    • En ce temps-là, je vous le dis, s’échouaient au claque presque tous nos rêves érotiques, nos désirs, nos petits caprices, nos tracassins épouvantables, nos braquemarderies de jeunes clebs. (Alphonse Boudard, Le corbillard de Jules, Éditions de la Table Ronde, 1979, page 156)
  2. (argot) Maison de jeux.

traductions
traductions
traductions
traductions
forme fléchie

claque \klak\

  1. Première personne du singulier de l’indicatif présent de claquer.
  2. Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de claquer.
  3. Première personne du singulier du subjonctif présent de claquer.
  4. Troisième personne du singulier du subjonctif présent de claquer.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif de claquer.



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