cognomen
étymologie
Du latin cognomen.

nom


cognomen \kɔɡ.nɔ.mɛn\ masculin

  1. (Antiquité) Surnom romain qui est situé après le prénom (praenomen) et le patronyme (nomen).
    • Un trait physique ou une origine furent à l’origine des cognomens : Calvus (le chauve), Varus (le boîteux), Verrucosus (qui a une verrue), Flaccus (aux oreilles tombantes), Nero (Noir), Caecus (l’aveugle), Strabo (le louche), Sabinus (le Sabin), etc.
    • Les Romains avaient trois noms : le prénom (praenomen) qui désignait l’individu ; le nom (nomen) qui distinguait la gens ou race à laquelle l’individu appartenait ; et le cognomen, qui marquait la branche, la famille ; quelquefois à ces trois noms s’en joignait un quatrième : le surnom (agnomen), tiré d’une action remarquable ou de quelque circonstance extraordinaire : ainsi Publius Cornelius Scipio Africanus. (Charles Calvo, Dictionnaire manuel de diplomatie et de droit international public et privé, A. Rousseau, éditeur, Paris, 1885)
    • Ils [les Romains] prennent souvent deux, trois, et jusqu’à quatre noms : nomen, prænomen, cognomen et agnomen''./>Le nom, nomen, était, comme il est encore, le nom d’une maison, commun à tous les membres d’une même souche, et se terminait ordinairement en ius. Il dérivait quelquefois du prénom, prænomen […] Le prénom, prænomen, était personnel à celui qui le portait, à peu près comme nos noms de baptême, avec cette différence que, au lieu de varier à l’infini, l’on n’en comptait qu’une trentaine qui, dans le principe, avaient une signification particulière. […] Le surnom, cognomen, servait à indiquer à quelle branche, familia, de la maison, gens, on appartenait. Ce surnom était ordinairement terminé en us, quelquefois en o ou en or, et jamais en ius. […] Le surnom était ordinairement choisi ou imposé par le peuple, ou bien accordé comme un titre d’honneur voté par le Sénat. Aussi devenait-il souvent d’un usage exclusif, au point de faire oublier le nom et le prénom./>La seconde espèce de surnom, agnomen, indiquait ordinairement une subdivision d’une famille très-nombreuse, ou une action éclatante, ou une adoption. Dans le 1er cas, il se tirait des mêmes objets que le surnom, cognomen, et s’en distinguait en se mettant après. Dans le 2e cas, il se terminait en icus, anus ou a, comme Asiaticus, Coriolanus, Messala. Dans le 3e cas, il finissait en ianus et s’ajoutait au radical de l’ancien nom ; par exemple, le fils de Paul-Émile, adopté par Scipion, s’appela P. Cornelius Scipio Æmilianus. (J.-E. Decorde, Origine des noms propres'' ↗, Le Magasin normand, 3e année, nº 1, 15 mai 1865)


traductions


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