communier
étymologie
Du latin communicare.

verbe

communier \kɔ.my.nje\ intransitif conjugaison

  1. (religion) Recevoir le sacrement de l’Eucharistie.
    • Dans des quantités de communes dont les maires sont des radicaux ou des radicaux-socialistes, les électeurs, bien qu’il leur advienne de patronner, quand bon leur semble, les opinions les plus extrêmes, tiennent à faire leurs Pâques et à communier deux fois par an. (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
  2. (religion) (transitif) Administrer la communion.
    • C’est son curé qui l’a communié.
  3. (littéralement) Vivre quelque chose en commun avec autrui ; être en communion avec quelque chose ou quelqu’un.
    • Il fallait voir, le jeudi 10 décembre 1896, tous ces pauvres petits bonhommes et toutes ces pauvres petites bonnes femmes, esthètes infortunés des deux sexes qui, l’œil noyé, tendaient le cou et ouvraient à demi la bouche pour communier en l’honneur d’Ubu. (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p.34)
    • Cette pratique du chabrot était une manière de communier dans un savoir pastoral. Ceux qui faisaient chabrot étaient corréziens à cent cinquante pour cent et ceux qui rechignaient à le faire, des étrangers. (Jean-Paul Malaval, L'Auberge des diligences, Presses de la Cité, 2009, chap. 5)

traductions
nom

SingulierPluriel
communiercommuniers

communier \kɔ.my.nje\ masculin (pour une femme on dit : communière)

  1. (Désuet) (CH) Membre d'une commune.
    • Par son rapport en date du 20 mai 1875, le Préfet du district de Neuchâtel a informé le Conseil d’État que contrairement aux art. 49 et 54 de la Loi sur les communes et municipalités, et au mépris d'une défense formelle qu'il avait fait signifier, les communiers de Combes, réunis en assemblée générale le 15 mai dernier, ont décidé de se répartir une partie du produit de quatre agrégations communales, et se sont alloué, en outre, un franc de jeton de présence par communier. (« Assemblée du Grand Conseil, tenue au château de Neuchâtel le 29 novembre 1875 à 10 heures du matin », dans le Bulletin officiel des délibérations du Grand Conseil de la République et Canton de Neuchâtel, vol. 35, Chaux-de-Fonds : imprimerie du National suisse, 1875, p. 213)
    • Enfin, le Code réglemente aussi la «réception des communiers» : devient communier toute personne qui possède le dtatut d'habitant ou dont la famille est établie à Genève depuis cent ans au moins. (Frédéric Joye, Projets pour une révolution: Jean-Bénédict Humbert (1749-1819), Société d'Histoire et d'Archéologie de Genève, 2000, annexe p. 117)
    • Un comité se constitue ; quelques jeunes filles lui sont confiées ; il demande une pension de 146 fr. par année pour les communières , et de 150 fr. pour les non communières ; l’asile s’ouvrit en 1856 dans un logement situé au rez-de-chaussée de la première maison du faubourg à droite , sous la direction de Mlle Garin , de Fiez ; […]. (Wilhelm Grisel, « La Commune de Buttes », dans le Musée neuchâtelois, Société d'histoire et d'archéologie du canton de Neuchâtel,, 1901, p. 283)
  2. (Désuet) Propriétaire en commun avec d'autres.
    • Cependant, il faut convenir qu'il y a des Articles qui sont principalement en faveur des communiers. Tels sont l'Article XIV. qui dit, que l'homme de Mainmorte ne peut disposer de ses biens, en quelle part qu'ils soient assis, par ordonnance de dernière volonté , ni par donation à cause de mort, qu'au profit de ses communiers; & l'Article XVI. qui portant que les gens de Mainmorte ne peuvent se succéder les uns aux autres, que tandis qu'ils sont demeurans en commun, suppose que les communiers doivent succéder les uns aux autres. (François Ignace Dunod de Charnage, Traité de la mainmorte et des retraits, Paris : chez la Veuve Dupuis, 1760, p. 134)



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