communion
étymologie
Du latin communio.

nom

SingulierPluriel
communioncommunions

communion \kɔ.my.njɔ̃\ féminin

  1. (vieux) Intérêts en commun.
    • Les communes d’Etalle et de Sainte-Marie possédaient indivisément une certaine étendue de bois dans le ci-devant département des Ardennes. Désirant l'une et l'autre faire cesser cette communion , le 11 brum., an XIV, la commune d'Etalle demanda l'autorisation de procéder au partage , […].Commune de Sainte-Marie C. commune d'Etalle », cité en exemple dans le Journal du Palais: Recueil le plus complet de la jurisprudence belge, par Ledru-Rollin, publié par F.-F. Patris, année 1941, Paris, 1841, p. 436)
  2. Accord profond, sympathie entre des personnes.
  3. Partage d'idées ou de sentiments.
    • Être en communion d’idées, de sentiments avec quelqu’un.
  4. Sentiment de vécu partagé de quelque chose, ou de participation à quelque chose.
    • L'arrivée de la fillette, sa respiration, ses jambes, ses cheveux, tout ce qu'elle faisait [...], tout cela [...] évoquait la sensation intolérable d'une communion sanguine, dermique et multivasculaire avec elle. (Vladimir Nabokov, L'enchanteur, trad. Gilles Barbedette, Ed. Points, p.28)
    • Faire l'amour est parfois une véritable communion, peut-être la plus intime qui soit.
    • Elle se sentait en communion avec la nature.
  5. (religion) Union de plusieurs personnes dans une même foi.
    • […], il n'est pas de concession raisonnable, pas de sacrifice conforme à la justice que je ne sois disposé pour ma part à conseiller, afin que la séparation des Églises et de l'État inaugure une ère nouvelle et durable de concorde sociale, en garantissant aux communions religieuses une liberté réelle sous la souveraineté incontestée de l'État. (Émile Combes, Discours à Auxerre, 4 septembre 1904)
    • Nous voyons ainsi que la conviction se fonde sur la concurrence de communions, dont chacune se considère comme étant l'armée de la vérité ayant à combattre les armées du mal. (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, p.301)
    • Mieux vaut, selon l'Église, renoncer à ratiociner sa foi et même à la penser que courir le risque de devenir hérétique, de compromettre son salut et de troubler la communion de l'Église. (Louis Rougier, Histoire d'une faillite philosophique: la Scolastique, 1925, éd.1966)
  6. (religion) Rite de réception du corps et du sang de Jésus-Christ, sous la forme de pain et de vin, dans le christianisme catholique romain.
    • Aller à la communion. — Se préparer, se présenter à la communion.
    • Il y avait une fois (c'était l'année dernière) une jeune fille, la fille d'un médecin de B., aussi distinguée par son savoir et son intelligence que par sa vertu qui se voyait refuser publiquement la communion par son Curé, sous prétexte qu'elle lisait l'Action Française. Mieux, apprenait-il qu'elle avait communié à l’entour, il entreprenait le confrère « qui s'était laissé surprendre », disait-il. (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 227.)
    1. (Par extension) La partie de la messe où le prêtre accomplit ce rite.
      • Un chancel séparait désormais les deux groupes. L'accès au chœur n'était autorisé qu'au moment de la communion, y compris pour les femmes. (Jean Heuclin, Hommes de Dieu et fonctionnaires du roi: en Gaule du Nord du Ve au IXe siècle, Presses Universitaires du Septentrion, 1998, p.114)
    2. (ellipse) Première communion ou communion solennelle.
synonymes
traductions


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