coquet
étymologie
(1643) Dérivé de coq avec le suffixe diminutif -et. (1611) Dans le sens de « petit coq ». Pour un traitement plus exhaustif de l'étymologie de ce mot, voir coquette. Le terme désignant l'oiseau (sens 3), quant à lui, fut créé par le naturaliste français René-Primevère Lesson entre 1825 et 1829, mais évolua rapidement vers sa forme féminine, par influence inverse du terme ornithologique anglais correspondant (coquette#en|coquette) qui, paradoxalement, avait été emprunté du français plus d'un siècle auparavant dans son sens premier de femme séductrice ou d'allumeuse.

adjectif

SingulierPluriel
Masculincoquetcoquets
Féminincoquettecoquettes

coquet \kɔ.kɛ\

  1. Qui use de coquetterie. — Note: Dans ce sens, il est surtout utilisé au féminin et il porte une connotation péjorative.
    • […] tu as été coquette à froid, et cette coquetterie-là, c’est l’amour de tête, le vice le plus affreux de la Française. (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Elle résolut alors de lutter avec sa rivale […] de feindre pour son mari un amour qu’elle ne pouvait plus éprouver […] d’être coquette avec lui comme le sont ces capricieuses maîtresses qui se font un plaisir de tourmenter leurs amants. (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • […] un jeune homme que je connaissais à Évian s’est tué sous la fenêtre d’une de mes amies qui avait été coquette avec lui. (Maurice Rostand, La Solitude passionnée, 1925)
  2. (Par extension) Qui est recherché dans sa toilette.
    • […] et si je n’ai jamais vu de femme plus hideuse, jamais, jamais je ne vis de plus coquette personne. Une toilette, un bijou aperçu à travers des vitrines éblouissantes, la faisaient tomber en pâmoison. (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
    • Les femmes, très coquettes, revêtent en général le costume traditionnel ; la petite veste très serrée moulant le torse et les bras, passe dans la ceinture d’une culotte flottante. (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
  3. Qui a un aspect élégant, plaisant.
    • La hufa est une petite cape de laine noire, ronde, plate, piquée dans les cheveux avec des épingles, et laissant flotter sur l'épaule un long gland de soie noire étranglé dans un petit cylindre d'argent; rien de plus coquet que cette coiffure si simple. (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, p.50)
    • Une de ces maisons était un coquet petit hôtel qui se dressait vers le milieu de la rue. (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, coll. « Le Livre populaire » no 31, 1907)
  4. Assez élevée, en parlant d’une somme d’argent.
    • Une somme coquette.

traductions
traductions
nom

SingulierPluriel
coquetcoquets

coquet \kɔ.kɛ\ masculin (pour une femme on dit : coquette)

  1. Personne qui use de coquetterie.
    • Faire le coquet.
    • C’est une vraie coquette.
    • Le manège d’une coquette.
    • Une coquette fieffée.
    • Une vieille coquette.
  2. (Théâtre) (Au féminin) Comédienne qui joue certains grands rôles de femme dans la comédie de caractère.
    • La grande coquette.
    • Jouer les coquettes.
  3. (oiseaux) (Désuet) Ancien nom, devenu obsolète, de la coquette, nom désignant les oiseaux-mouches (de la famille des trochilidés) appartenant aux genres Lophornis et Discosura. voir coquette
    • Dans les coquets (Lophornis Lesson), la queue est courte, ou rectiligne, ou arrondie, ou un peu échancrée; mais la tête est surmontée d'une huppe, où les plumes du cou sont disposées en faisceaux, et se développent de manière à former sur les côtés du cou des parures accessoires. (Gabriel Delafosse, Jean Baptiste Antoine Guillemin, Jean Kuhn, Bulletin des sciences naturelles et de géologie, Tome XXIV, Bureau central du Bulletin, Paris, 1831, p. 201)



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