corset
étymologie
Avec le suffixe -et, de l’ancien français cors qui donne aussi corser#fr|corser (« donner du corps »). Les premières attestations écrites du mot sont en latin médiéval (fin du XIIe siècle) : corsetus (« sorte de surcot d’homme », puis « corsage de femme, partie ajustée du bliaut » voir justaucorps).
Le sens moderne de « gaine baleinée et lacée » date du XIXe siècle.

nom

SingulierPluriel
corsetcorsets

corset \kɔʁ.sɛ\ masculin

  1. (histoire) (militaire) Vêtement militaire en cuir ou en acier destiné à protéger le thorax.
    • Ces nobles si hautains étaient-ils plus braves sous leurs corsets et leurs casques de fer, à l’épreuve de la flèche et de la lance, que ces paysans armés d’un bâton ou d’un fauchar, exposés demi-nus à la charge de ces centaures de bronze ? (François-René de Chateaubriand, Études ou discours historiques sur la chute de l’Empire romain, la naissance et les progrès du christianisme et l’invasion des barbares, t. 4, Lefèvre, Paris, 1831)
  2. (Habillement) Sous-vêtement baleiné et lacé, destiné à soutenir la poitrine, à serrer la taille et le ventre, à maintenir les bas et qui se mettait d’ordinaire sous le corsage ou la chemise.
    • Sa taille, souple sans être frêle, n’effrayait pas la Maternité comme celle de ces jeunes filles qui demandent des succès à la morbide pression d’un corset. (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Quand elle achetait soit des corsets, soit des peignoirs, soit des pantalons, elle voulait toujours que ce fût moi qui passasse avec elle dans la chambre au fond et qui les lui essayasse. (Le Roman de Violette : œuvre posthume d’une célébrité masquée, 1870, page 66)
    • Les baleines de son corset marquaient sur l’étoffe tendue du corsage. (Émile Zola, Ventre de Paris, 1873)
    • C’était une femme de trente-six ans environ, forte en chair, épanouie et réjouissante à voir. Elle respirait avec peine, étranglée violemment par l’étreinte de son corset trop serré ; et la pression de cette machine rejetait jusque dans son double menton la masse fluctuante de sa poitrine surabondante. (, Une partie de campagne, dans La maison Tellier, 1891, collection Le Livre de Poche, page 188.)
    • Elle met son corset, ses jarretelles, son pantalon, son jupon. (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
    • Là où, par exemple, on tient à mettre en valeur les caractères gynoïdes de la taille et du bassin (comme dans la littérature au tournant du XXe siècle), on va privilégier les vertugadins, les crinolines, les tournures et les corsets, lesquels vont finir par reconfigurer les corps en retour. (Gaétan Brulotte, Œuvres de chair: figures du discours érotique, Presses de l’Université Laval, Québec (QC), 1998, page 453)
    • La guerre de 14 donna le coup de grâce au corset, les femmes le rangèrent au fond de leur armoire, il n’en sortit que pour devenir pièce de musée. (Édouard Bled, J’avais un an en 1900, Fayard, 1987, Le Livre de Poche, page 216.)
  3. Corsage.
    • Sous Charles V, le nom de corset désignait des vêtements divers pouvant tous se ramener à un corsage lacé. (Fernand Butin, Le Corset, 1900)
    • Corset à fleurs.
  4. (Figuré) Soutien, armature, maintien, renforcement, etc.
    • La discipline est un corset plus sûr que la bonne volonté. (Hervé Bazin, La Tête contre les murs, 1949)
  5. (Figuré) Protection de quelque chose de fragile et précieux.
    • ''La feuille hier encore pliée/>Dans son étroit corset d’hiver/>Met sur la branche déliée/>Les premières touches de vert. (Théophile Gautier, Émaux et camées'', 1852)

  6. (Médecine) Bandage qui entoure le tronc et le soutien fermement.
    • Corset de redressement.
    • Corset de maintien : Appareil en métal, en matière plastique ou en cuir, utilisé dans le traitement des déviations vertébrales.
  7. (Agriculture) Armature de métal, de bois ou de paille qui protège les jeunes arbres.

traductions


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