couronne
Voir aussi: Couronne
étymologie
(Xe siècle) De l’ancien français corone, (ca. 980) corona, du latin corona.

nom

SingulierPluriel
couronnecouronnes

couronne \ku.ʁɔn\ féminin

  1. Cercle fait de métal, de branches, d’herbes, ou de fleurs, etc., et qui se porte sur la tête comme marque d’honneur, ou en signe de joie, ou comme une simple parure.
    • C'est sur sa tête qu'a été posée — de traviole comme il se doit — la couronne : Flora Coquerel , 19 ans, a été élue Miss France 2014, samedi soir. (Flora Coquerel élue Miss France, dans Libération du 9 décembre 2013, p.30)
    • Couronne de laurier, de lierre, d’olivier, de fleurs, de roses, etc.
    • La couronne d’épines, celle que l’on mit sur la tête de Jésus-Christ.
    • Les peintres mettent ordinairement une couronne d’étoiles sur la tête de la Vierge et une couronne de rayons sur la tête des saints.
    • Les couronnes de mariages du XIXème siècle étaient faite en cire.
  2. (Par extension) Cercle de fleurs que l’on place sur un cercueil, sur une tombe.
    • Couronnes mortuaires.
      1. JOSÉPHINE. – Quel dommage pour mon beau-père qu’on ne loue pas aussi les couronnes mortuaires, comme dans l’Aveyron ! (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 310)
      2. ''Le long des murs sont accrochées des couronnes mortuaires et au milieu de la pièce le lit est recouvert d'un drap blanc sur lequel repose une grande Croix de perles bleu pâle./>– Qu'est cela ? demande le Docteur./>- Ah ! explique M. Menu. C’est la chambre de notre pauvre fille qui est morte l'an dernier. En attendant d'être assez riches pour lui élever une chapelle, nous avons ramené ici du cimetière tout ce que la pluie abîmerait. (Marcel Jouhandeau, Chaminadour'', Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 322)

  • (bijouterie) Ornement de tête que les empereurs, rois, princes ou seigneurs portent pour marque de leur dignité, ou qui est représenté dans leurs armoiries, etc.
    • Couronne impériale, royale, ducale.
    • Couronne de comte, de marquis, de baron.
    • Couronne d’or.
    • Couronne fermée, celle qui recouvre le sommet de la tête.
    • Couronne ouverte, celle qui se compose d’un simple cercle.
    • La triple couronne, la tiare du pape.
    1. (Héraldique) Meuble représentant le bijou du même nom dans les armoiries. Ce meuble est soumis à de nombreuses variations qu’il faut indiquer dans le blasonnement. Ces variations peuvent être liées à un titre (comtale, royale…), un domaine (aviale, navale…) ou symbolique (lauriers, épines…). À rapprocher de couronne comtale, couronne de laurier, couronne d’épines, couronne de reine, couronne fleuronnée, couronne murale, couronne navale, couronne royale, cancerlin, crancelin, crantzelin, diadème et tiare.
      • De gueules à la bande d’argent côtoyée de deux cotices fleuronnées du même, accompagnée de six couronnes du même, trois en chef et trois renversées en pointe, qui est de la région Alsace voir illustration « armoiries avec 6 couronnes »
    2. (Héraldique) Ornement extérieur représentant le bijou du même nom et placé au sommet ou au-dessus des armoiries. Elle est généralement utilisée pour marquer un titre ou une fonction.
      • Écu d’azur à trois fleurs de lys d’or ; sommé de la couronne du Roi de France voir illustration « couronne utilisée comme ornement extérieur »
  • (Figuré) Puissance royale.
    • C'est donc des mains victorieuses et bienfaisantes du grand capitaine et de l'habile négociateur qui avait contribué à donner la Lorraine à la France et la couronne impériale à Charles VII, que la première société savante formée à Metz, reçut tout à la fois une dotation et des statuts.Distributions de médailles (Lettre du vicomte de Suleau, préfet de la Moselle, du 2 février 1829 à l’Académie) », dans les Mémoires de l’Académie royale de Metz, 10e année (1828-1829), Metz : chez Lamort, 1829, p. 156)
    • Avènement à la couronne.
    • Aspirer, prétendre à la couronne.
    • Disputer la couronne.
    • Renoncer à la couronne.
    • Perdre la couronne.
    • Héritier de la couronne.
    • Héritier présomptif de la couronne.
    • Le domaine de la couronne.
    • Les droits de la couronne.
    • Discours de la couronne, discours que le souverain prononce à l’ouverture d’une session législative.
  • (Figuré) Monarchie ; État gouverné par un souverain voir Couronne.
    • Or, je le demande: un philippiste peut-il être un honnête homme quand il déclare que : « Louis-Philippe eût été bien sot de ne pas prendre la couronne puisqu’il l’a pu. » Non! mille fois non! un honnête homme ne peut pas s’avouer philippiste. (Desloges, « Louis-Philippe n'a jamais été roi », dans Théorie nouvelle. Le savoir-vivre en politique, 1789 à 1849, ou l'art de gouverner les peuples et de les rendre heureux, Paris : Librairie artistique et d'économie usuelle, 1861, p. 53)
    • L’Empereur n’aime que la guerre. Il a déjà versé plus de sang pour donner des couronnes à ses frères, que notre grande Révolution pour gagner les Droits de l’Homme. » (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
    1. Le gouvernement de Sa Majesté anglaise.
      • Avocat de la Couronne.
      • Société de la Couronne.
  • (analogie) Tonsure des gens d’église.
    • Couronne d’évêque, de prêtre, de diacre, de religieux, etc.
    • Il s’est fait faire la couronne.
  • (analogie) Chose qui a une forme circulaire.
    • La disposition à engrenages planétaires comporte un pignon central monté directement sur l'arbre du moteur, un équipage de satellites et une couronne fixe dans laquelle les satellites engrènent en tournant sur eux-mêmes. (La Technique moderne'', H. Dunod & E. Pinat, 1936, vol.28, p.481)
    1. (botanique) Houppier de l’arbre.
    2. (horticulture) Touffe de feuilles qui surmonte le fruit de l’ananas.
    3. (Architecture militaire) Ouvrage de fortification, dont le front se compose d’un bastion uni à deux courtines
      Ouvrage à couronne.
    4. (anatomie) Partie de la dent qui est hors de la gencive.
      La couronne d’une dent.
    5. (Médecine vétérinaire) Partie la plus basse du paturon du cheval.
    6. (papeterie) Format de papier dont le filigrane était primitivement une couronne.
      Papier couronne.
    7. (Poste, Philatélie) Texte figurant sur le pourtour d’un cachet d’oblitération, et entourant le bloc dateur.
      • Tous ces éléments forment le bloc dateur, introduit dans la culasse centrale de la couronne, serrés à l'aide d'une vis (23). (site www.philatelie-epernay.fr)
    8. (boulangerie) Nom d'un pain, dont la forme évoque une couronne.
      • Les babarottes me firent haïr Lyon dès le premier soir. Le lendemain, ce fut bien pis. Il fallait prendre des habitudes nouvelles ; les heures des repas étaient changées… Les pains n’avaient pas la même forme que chez nous. On les appelait des « couronnes ». En voilà un nom ! (Alphonse Daudet, Le petit chose, 1868, rééd. Le Livre de Poche, pages 18-19)
      • Le village se réunissait, c'était la cuisson des gâteaux fait maison. Toutes sortes tourtières, tartes, biscuits, couronnes, du pain il y avait au moins pour un mois. (Folklore de France, rédacteur en chef : Claude Sarrail, vol. 35, 1985, p. 20)
    9. (astronomie) Sorte de halo lumineux qui entoure un astre.
      • Le déplacement apparent de certaines étoiles situées en bordure de la couronne solaire était mesurable, dans l’ordre de grandeur prévu par Einstein. (Denis Hamel, Albert Einstein, astrologue ? Vous voulez rire ? La fin d’un canular, dans Le Québec sceptique, n°57, p.31, été 2005)
  • (Par métonymie) Monnaie en usage dans divers pays.
    • En 1930, les deux Caisses coloniales possédaient un avoir de 631 000 kr. (couronnes danoises); […]. (C.-F. Harries, Le Groenland, Colonie du Danemark : notes géographiques, historiques et sociales, édité par le Commissariat général de Danemark pour l'Exposition coloniale internationale de Paris en 1931)
    • Couronne tchèque, slovaque, danoise, norvégienne, suédoise, islandaise, estonienne.
  • (Figuré) Prix remporté dans un concours académique.
    • Couronne académique.
  • (Figuré) (vieilli) Gloire que les martyrs acquièrent en mourant pour leur foi.
    • La couronne du martyre.
    • Il a reçu la couronne du martyre.
  • (dentisterie) (ellipse) Couronne prothétique.
  • (Géométrie) Surface plane délimitée par deux cercles concentriques.
  • synonymes

    En géométrie :


    traductions
    traductions
    traductions
    traductions
    forme fléchie

    couronne \ku.ʁɔn\

    1. Première personne du singulier de l’indicatif présent de couronner.
    2. Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de couronner.
    3. Première personne du singulier du subjonctif présent de couronner.
    4. Troisième personne du singulier du subjonctif présent de couronner.
    5. Deuxième personne du singulier de l’impératif de couronner.

    Couronne
    étymologie
    De « couronne » en tant que symbolisant un pouvoir politique : telle que les seize Couronnes dont chacune d’elles constitue un royaume du Commonwealth et qui, tout en étant distinctes les unes les autres, demeurent unies en la personne physique de la reine Élisabeth II ; accordant ainsi à cette dernière, en chacun de ces royaumes dont elle est chef d’État, les titres royaux qui lui sont appropriées selon les circonstances et compte tenu de l’égalité d’autonomie dont jouissent tous ces royaumes les uns par rapport aux autres.

    nom

    Couronne \ku.ʁɔn\ féminin singulier (nombre)

    1. (pays de tradition britannique) Symbole de l’État.
      • Il est affligeant de penser que ces vaillants barons, dont la ferme résistance contre la Couronne a donné naissance aux libertés de l’Angleterre, aient été eux-mêmes de si terribles oppresseurs. (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
      • Tous les spécimens exhumés sur des terres publiques appartiennent de facto à la Couronne. (Le Devoir, 4 avril 2007)
    2. (droit) (Canada) Institution publique chargée de la poursuite dans les affaires pénales.
      • Incendie dans une école juive - La Couronne réclame deux ans de prison. (Le Devoir, 18 décembre 2004)
      • C’est à la Couronne que reviendra le fardeau de prouver chacune des accusations hors de tout doute raisonnable. (Le Devoir, 5 février 2003)
      • Le juge […] a blâmé la police de Québec et la Couronne hier pour leur conduite de l’enquête portant sur un réseau de prostitution juvénile […] mais a du même souffle refusé d’ordonner l’arrêt des procédures. (Le Devoir, 16 janvier 2004)
    synonymes


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