couvert
étymologie
Participe passé de couvrir.

adjectif

SingulierPluriel
Masculincouvertcouverts
Féminincouvertecouvertes

couvert \ku.vɛʁ\

  1. Protégé par-dessus, muni d’un toit, d’un couvercle, d’une couverture.
    • La casserole est couverte.
    • Un temple couvert en tuiles.
    • Il préfère les piscines couvertes.
    • Au fond de la cour, à l’ouest, un passage couvert, flanqué d’un auvent, s’étendait de la maison aux étables. Le passage permettait le service, à l’abri, des bêtes à corne et à laine. (Joseph de Pesquidoux, Le Livre de raison (2e série), 1928)
    • Un wagon couvert.
  2. Obturé, bouché.
    • Une margelle (de puits) couverte.
  3. Dissimulé sous quelque chose, masqué, caché.
    • Contre des troupes couvertes mais dispersées […] les effets très localisés de très gros projectiles seront assurément disproportionnés à l’énormité de l’effort. (Jules Paloque, Artillerie de campagne, 1909)
  4. (Figuré) Dissimulé masqué, caché.
    • Il accomplit toutes ces trahisons sous le couvert de l’intérêt qu’il prétend nous porter.
    • Ces odieuses persécutions eurent lieu sous le couvert de la justice.
  5. Habillé, vêtu.
    • Être chaudement, suffisamment couvert.
    1. Chapeauté.
      • Assis un peu de travers dans le fond de la grosse Delaunay-Belleville, Simon ne savait s’il devait rester couvert ou non. Il finit par ôter son chapeau melon le plus naturellement qu’il put. (Maurice Druon, Les Grandes Familles, t. 1, 1948)
    2. Voilée, coiffée du hijab ou du tchador.
      • Femmes couvertes selon les règles que la religion prescrit. (Gérard de Nerval, Voyage en Orient, t. 3, 1851)
  6. (Météorologie) Nuageux ; voilé ; assombri.
    • Soleil à demi couvert. (Maine de Biran, Journal, 1816)
    • Le temps couvert de Lorraine, un temps pour les mirabelliers. (Maurice Barrès, Mes cahiers, t. 3, 1902-1904)
    • Avant-hier il a plu toute la journée, mais le soir, malgré le ciel couvert, tout le monde guettait anxieusement l’apparition de la lune nouvelle. (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, p. 131)
  7. (cuisine) Maintenu sous la cendre en parlant du feu, par extension, atténué en parlant des plaques chauffantes.
    • Parfois aussi le feu couvert se dégage un peu. Un écroulement de cendres se fait entre les bûches. (Alphonse Daudet, Contes du lundi, 1873)
    • Cuire le goulash à feu couvert pendant soixante minutes.
  8. Atténué, rauque, peu sonore, en parlant de la voix.
    • Un timbre couvert.
  9. Peu ou pas clair, fuyant, voilé, dissimulé.
    • À mots couverts, en termes couverts.
    • Entre parents, grand’mères et tantes, commençaient, pour m’intriguer davantage, de continuelles conversations à mots couverts ; des chuchotements, qu’on faisait mine d’étouffer dès que je paraissais. (Pierre Loti, Le Roman d’un enfant, 1890)
  10. (Héraldique) Se dit d’une tour, d’un château muni d’un toit pointu ou d’une coupe de son couvercle
    • D’azur au château donjonné d’or, le donjon couvert, maçonné de sable, qui est de Lauterbourg voir illustration « donjon couvert »

traductions
traductions
nom

SingulierPluriel
couvertcouverts

couvert \ku.vɛʁ\ masculin

  1. La nappe avec les serviettes, les assiettes, les couteaux, les cuillères, etc. dont on garnit une table pour un repas.
    • Mettre, ôter, ranger le couvert.
    • Nous n’avions plus guère le temps de parler, si ce n’est pendant l’opération familière dont nous étions responsables deux fois par jour, et qui s’appelait mettre le couvert. (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 180)
  2. (En particulier) Assiette, serviette, etc., qu’on sert pour chaque personne.
    • Deux couverts, avec des timbales d’argent, y étaient mis sur une petite table. (Gustave Flaubert, Madame Bovary, 1857)
    • Avoir toujours son couvert mis dans une maison, chez quelqu’un : Être certain qu’on y sera toujours reçu à table comme un ami de la maison.
    • Les Verdurin n’invitaient pas à dîner : on avait chez eux « son couvert mis ». (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 6)
  3. (Par métonymie) Personne participant à un repas. Note d’usage : Pour compter le nombre des personnes.
    • Un restaurant de 60 couverts.
    • Une table de vingt-quatre couverts.
    • ''— Combien de couverts ?/>— On est trois.''

  4. Couteau, cuillère et fourchette réunis.
    • J'avais mangé comme un glouton la moitié de mon assiette mais, à présent, mon estomac boudait. Je posai mes couverts, poussai légèrement mon assiette, et cherchai du courage pour parler à Charly. (Claudia Nolliac, On n'oublie jamais, éd. Nouvelles Plumes, 2015, chap. 15)
    • Une douzaine de couverts d’argent. (usage) En Suisse, on dit les services en ce sens.
  5. Logement, abri. — Note d’usage : Dans cette acception, il s’emploie seulement avec l’article défini le.
    • Donner le couvert à quelqu’un.
    • Il n’y est pas nourri, il n’a que le couvert.
    • Il y a le vivre et le couvert.
  6. Lieu planté d’arbres qui donnent de l’ombre.
    • Le soleil est déjà haut dans le ciel, l’air commence de s’embraser. Pour rentrer chez moi, je cherche les couverts, les petites routes touffues, les sentes enverdurées. (Octave Mirbeau, Le Tripot aux champs, Le Journal, 27 septembre 1896)
    • Bert devina tout à coup qu’on l’avait oublié et alla se réfugier sous le couvert des feuillages, pour éviter qu’en l’apercevant le capitaine du Zeppelin n’éprouvât des remords et ne revînt le chercher. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 305 de l’éd. de 1921)
    • Sous le couvert épais de la futaie, à luminosité réduite, la fructification devient difficile ; aussi, […], la multiplication végétative par stolons, rhizomes ou bulbes est-elle souvent la règle pour beaucoup d’espèces. (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne ↗, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, [//ori-nuxeo.univ-lille1.fr/nuxeo/site/esupversions/6cfe60d7-a710-46a8-b32d-4a32b4c31a74 p. 181])
    • Nous avons quitté le couvert des bois, croisé un couple de ragondins qui paressaient au bord d’une mare, puis parcouru un dernier corridor végétal sous le regard des mésanges. (Voyage au pays des trognes ↗, Humanité et Biodiversité, 20 mai 2017)
  7. (En particulier) (sylviculture) Proportion de la surface du sol surmontée par les houppiers ; houppiers constituant cette couverture.
    • La forêt est un territoire occupant une superficie d’au moins 50 ares avec des arbres capables d’atteindre une hauteur supérieure à cinq mètres à maturité in situ un couvert arboré de plus de 10 % et une largeur moyenne d’au moins 20 mètres. (Institut national de l'information géographique et forestière, Définitions)
    • Par exemple, le dosage du couvert permet de maîtriser la végétation concurrente, de diminuer la compétition dans les régénérations et de former des billes de pied de qualité (branches fines). (CNPF Grand Est, Peuplements forestiers du massif vosgien, 7 janvier 2008)
    • Les rotations proposées pour les détourages suivants dans les référentiels sont données à titre indicatif. L’objectif est que le couvert ne se referme jamais totalement autour des houppiers des arbres sélectionnés. (Thierry Sardin, Chênaies continentales, Office national des forêts, 2008, ISBN 978-2-84207-321-3)
  8. Enveloppe, adresse d’un paquet.
    • Cela est arrivé franc de port sous le couvert du ministre.
  9. (Québec) Couvercle.
    • Il faut remettre le couvert sur le pot après l’avoir ouvert.
  10. (architecture) Passage abrité, posé sur des piliers de bois, qui entoure les place centrales des bastides du Sud-Ouest de la France.
    • La place devait être entourée de maisons de bois comme on peut le voir à la place des couverts à Mirepoix.

traductions
traductions
traductions
forme fléchie

couvert \ku.vɛʁ\

  1. Participe passé masculin singulier de couvrir.
    • Le même racontait qu’il avait vu un noyer si gros, si gros qu’on devait tuter (appeler au moyen d’un cornet) les ouvriers qui cueillaient les noix quand la journée était finie, et qu’un ouvrier étant tombé de l’arbre, on ne s’était pas aperçu de sa disparition, couvert qu’il était par les noix. (Cahiers valaisans de folklore, n° 30, 1935)



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