cramponner
étymologie
voir crampon

verbe

cramponner \kʁɑ̃.pɔ.ne\ transitif conjugaison (pronominal : se cramponner)

  1. Attacher avec un crampon.
    • Il faut cramponner cette pièce de bois. - Cramponnez bien cette serrure.
    • Du haut en bas, rien qu’une paroi bien nette et, en fait de balcons et de balustrades, une barre de fer à chaque fenêtre, solidement cramponnée à la pierre. (Julien Green, Le voyageur sur la terre, 1927, Le Livre de Poche, page 113)
  2. Fixer des crampons sur un objet, une semelle, une chaussure...
    • En Haute Montagne, c'est quand même pas bien pratique à cramponner une chaussure de trail même avec une semelle vibram un peu rigide. (Tour des Ecrins avec des tiges basses? sur voyageforum.com)
  3. (En particulier) (Maréchalerie) Fixer des crampons aux pieds d’un cheval, d’un mulet, etc., lors d’un ferrage à glace.
    • Cramponner des fers de cheval.
  4. (Par extension) Ferrer avec des fers à crampon, en parlant d'un cheval.
  5. (ellipse) Mener des assiduités à quelqu'un en l'importunant.
    • ''Le mari de Maryvonne/>était mon amant,/>Mais il m'appela bobonne/>au bout de pas longtemps./>Puis je rencontrais sa femme/>qui me dit merci,/>« Depuis qu'il vous a dans l'âme,/>il ne vient plus ici. »/>Il m'avait dit : « Maryvonne/>est un vrai boudin,/>Toujours elle me cramponne,/> mais ça m'dit rien. » (Petit bonhomme'', Paroles et musique : Anne Sylvestre)

  6. (pronominal) (En particulier) S’attacher fortement à quelque chose pour n’en pas être arraché.
    • Je vais essayer d'écrire, en me cramponnant à mon bureau, mais je crains que les mouvements désordonnés du bateau ne le permettent pas. (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Ces étourdissants tableaux absorbaient si bien Julie, qu'à son insu elle s’était cramponnée au bras de son père […]. (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • Et Le Gonidec saute à l'eau aveuglante. Il nage tant bien que mal, et donne contre une échelle. Il s'y cramponne, perd connaissance, mais l'instinct fait qu'il ne lâche point prise. (José Gers, Sur la mort du Pourquoi pas ?, France libre, vol. 6, 1936)
    • Je me suis de nouveau cramponné au mur. (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
    • Brrr ! fit Bert, en se cramponnant à la balustrade, et quelques soldats auprès de lui firent entendre un murmure d’horreur. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 204 de l’éd. de 1921)
    • Il appuya sa tête livide sur l’épaule de la jeune femme, et ses doigts crispés se cramponnèrent, en la déchirant, à la fine batiste brodée qui couvrait d’un flot de gaze le corps de Marguerite. (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VIII)
  7. (pronominal) (Figuré) Rester attaché à une idée avec persévérance et de façon plus ou moins désespérée.
    • On y parlait alors beaucoup d'une invasion imminente, et le Portugal se cramponnait à l'illusion de son bonheur. (Antoine de Saint-Exupéry, Lettre à un otage (1943), I)
    • Privée de son cheval Trajan qui avait été tué par un éclat d’obus pendant la retraite, elle suivait, magnétisée, ce dernier tronçon vivant, se cramponnant malgré tout à l’idée qu’une telle armée ne pouvait être anéantie. (Théophile Briant, Les Amazones de la Chouannerie, 1938)
  8. (pronominal) (Figuré) (familier) S’attacher à quelqu'un de façon inopportune.
    • ''C’est un homme dont on ne peut se défaire, il se cramponne à vous.
    • Plus on tâche de se débarrasser des importuns, plus ils se cramponnent.

traductions
  • anglais : to drive in a (stake, spike, etc.) to shoe (a horse) (2); se cramponner: to attach oneself (to) (1,2), to oneself tightly (to) (1,2)

traductions
  • anglais : to shoe (a horse)

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