cuistance
étymologie
Dérivé de cuisine par ajout du suffixe argotique à fonction essentiellement déformatrice -ance/-tance (cf. dans le même champ lexical becquetance).
Attesté dans l’argot militaire français au début du XXe siècle.
Entrée dans le Trésor de la langue française, non inclus dans les 8e et 9e édition du Dictionnaire de l’Académie française.

nom

SingulierPluriel
cuistancecuistances

cuistance \kɥis.tɑ̃s\ féminin

  1. (Argot militaire) Durant la Première Guerre mondiale, lieu situé en arrière les tranchées où l’on prépare le repas des soldats du front.
    • Ah! y en’a qui disent qu’à la cuistance, on est embusqués. (Henri Barbusse, Le Feu : journal d’une escouade, Flammarion, 1916, p. 24)
  2. (argot) Lieu où l’on prépare le repas, cuisine.
    • Je la voyais déboucher de la cuistance, portant un plateau avec la rouille et les deux verres en équilibre dessus. (Albert Simonin, Touchez pas au Grisbi, Gallimard, 1955, p. 303)
  3. (argot) Élaboration du repas, cuisine.
    • Les mobiliers bien cassés d’abord, passaient à faire du feu pour la cuistance […] (Louis-Ferdinand Céline [Louis Ferdinand Destouches], Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
    • Andrès a voulu le punir par huit jours de cuistance, pour infraction à la sécurité, mais on a tous pris sa défense comme un seul homme. (Régis Debray, L’Indésirable, Seuil, 1975, p. 231)
  4. (argot) Repas, nourriture, cuisine.
    • Il goûte peu le subterfuge de l’anecdote dont usait M. Scarron pour suppléer aux lacunes de sa cuistance, si l’on ose s’exprimer ainsi. (Abel Hermant, La Vie à Paris (1917), Flammarion, 1918, p. 263)
synonymes
traductions
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