débarouler
étymologie
 Composé de dé- et de barouler, sans doute sous l’influence de descendre et dégringoler. Verbe d’origine lyonnaise essentiellement utilisé dans le sud-est de la France, intégré au dictionnaire Larousse depuis 2018.

verbe

débarouler \de.ba.ʁu.le\

  1. (transitif) (Lyon) (Rhône-Alpes) (Jura) (Midi) Dévaler.
    • Supposez que j’aie soif, mais soif comme mon ami Gnafron, qui a toujours la pépie. Je débaroule les escaliers quatre à quatre pour aller rendre visite à ma centpote. (Louis Jacquier, [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5467977f/f142.r%3Dd%C3%A9baroule La politique de Guignol : Gnafron & Cie], J. Besseyre et Cie, 1876, page 135)
    • Il a débaroulé toute l’Epaule et rebondi sur le glacier. Plus de quatre cents mètres de chute ! On a dû chercher longtemps ; finalement, on l’a retrouvé au fond d’une crevasse […]. (Roger Frison-Roche, Premier de cordée, B. Arthaud, 1941, page 207)
  2. (intransitif) (Lyon) (Rhône-Alpes) (Jura) (Midi) Tomber en roulant, dégringoler d’une pente, d’un escalier.
    • Tais !.. Je parie qu’elle a débaroulé dans le trou de c’te cascade. (François Barrillot, [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9601547q/f27.r%3Dd%C3%A9baroul%C3%A9 La mort du Diable : drame féerique en cinq actes et quinze tableaux], imprimerie de Chanoine, Lyon, 1864, acte IV, onzième tableau, scène III)
    • L’automne suivant donc, je fais mon tour avec ma lampe, et voilà que je me prends le pied dans une racine et je « débaroule » jusque devant le poulailler. (René Proriol, Une vie de femme en 1900: Antoinette : souvenirs, L’Harmattan, 1995, page 182)
  3. (intransitif) (Par extension) (Lyon) (Rhône-Alpes) (Jura) (Midi) Arriver de façon violente ou de façon soudaine.
    • Z’enfants, faites pas attention si je sis pas ben figurable c’te semaine, c’est Gnafron que m’a poché un quinquet en me faisant peter la miaille. Y m’a débaroulé sus la carcasse, un de ces matins, comme une bardoire contre un réverbère ; y riait, y gigaudait, y fesait de z’incamos. (Guignol, Aux gones de Lyon ↗, Journal de Guignol, 5 août 1866, page 1)
    • J’étais à El Biar, vous connaissez? sur les hauteurs d’Alger, paf, je débaroule en bas: toc toc toc: personne. (Serge Pauthe, Lettres aux parents: Correspondance d’un appelé en Algérie, page 162, L’Harmattan, 1993)



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