défense
étymologie
Du latin defensa, déverbal de defendere construit avec le préfixe de- (« hors de ») et du verbe archaïque fendere (« attaquer ») dont est issu offendere (« offenser ») par exemple.

nom

SingulierPluriel
défensedéfenses

défense \de.fɑ̃s\ féminin

  1. Action de défendre, de se défendre.
    • Pourquoi porter des chapeaux et des vêtements, quand la pigmentation de la peau est la meilleure défense contre le soleil des tropiques […]? (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Et l’avarice, considérée comme un péché par l’Église catholique, est devenue le signe d’une défense intelligente contre la surconsommation. (Alain Rey, Les radins savent gérer leur argent, dans 60 millions de consommateurs, hors-série n°151, oct.-nov. 2010)
    • S’armer pour la commune défense, pour sa propre défense.
    • Être dans le cas de légitime défense.
    • Se mettre en défense, en état de défense, Se mettre en état de se défendre.
  2. (militaire) Action ou manière de défendre une place, un poste, etc., de s’y défendre.
    • Belgrade est une ville ouverte, car son ancienne forteresse turque ne peut pas être considérée comme un ouvrage de défense moderne. (Rodolphe Archibald Reiss, Comment les Austro-Hongrois ont fait la guerre en Serbie, 1915)
    • La ville avait la réputation d’être imprenable ; son château s’élevait à l’est et la ceinture de murailles qui entourait la cité venait s’y attacher; des portes, des bastions, des fossés formaient un respectable appareil de défense. (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895)
    • Nos grandes places de guerre, Strasbourg et Metz, les véritables boulevards de notre défense, n'avaient été ni armées, ni approvisionnées. (Général Ambert, Récits militaires : L’invasion (1870), p. 124, Bloud & Barral, 1883)
    • Après le « mur murant » de 1786, les fortifications de 1840 ont été démolies pierre par pierre, et la terre de leurs glacis à servi à combler les fossés de défense dont on l'avait tirée. (Jean Valmy-Baysse, La curieuse aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, p. 243)
    • Faire une belle défense, résister longtemps à quelque proposition, à quelque sollicitation, etc.
  3. (politique) Gestion de l’armée et de la marine.
    • Le ministère de la Défense.
    • Dépenses de défense.
  4. (Au pluriel) Fortifications, ce qui sert à garantir, à couvrir une place.
    • Les bases des tours visigothes sont carrées ou ont été grossièrement arrondies pour recevoir les défenses du Ve siècle. (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
    • Démolir les défenses d’une place.
  5. (Eaux et forêts) Ce bois est en défense: Il est en tel état de force qu’on n’a plus besoin d’empêcher les bestiaux d’y aller.
  6. (droit) Action de défendre quelqu’un contre une accusation soit en justice, soit dans les rapports sociaux.
    • La défense de sa cause.
    • Prendre la défense de l’accusé.
    • Qu’avez-vous à dire pour votre défense ?
    • On ne voulut point écouter ma défense.
    1. (droit) Ce qu’on répond, par écrit et par ministère d’avoué, à la demande de sa partie.
      Donner, fournir, faire signifier ses défenses.
  7. Chacune des deux longues dents, canines ou incisives, qui sortent de la bouche de certains mammifères et dont ils se servent pour se défendre.
    • Les défenses du sanglier, de l’éléphant.
  8. (Couvreur) Corde de sûreté, utilisée par les couvreurs pour s'attacher.
  9. Prohibition, interdiction. Il est défendu de, il est interdit de.
    • M. le représentant diplomatique de France en Chine a obtenu du taotaï la défense d'exporter de Chine des cartons de graines de vers à soie qui ne porteraient pas le sceau consulaire. (Sériciculture, dans Le Mémorial d'Aix, dimanche 24 janvier 1869, 33e année, n°4, p.1)
    • Défenses sont faites à tous cantiniers de recevoir et de garder dans leur maison aucune guildive, sans la permission du juge de police. (Recueil des lois de l’Île Maurice et de ses dépendances, annoté par John Rouillard, V.1, page 204, 1866)
    • Défense de fumer, défense d’uriner, défense de marcher dans la pelouse, défense de parler au conducteur.
  10. (droit) Interdiction de procéder.
    • Jugement, arrêt de défense, de défenses, ou simplement Défenses, jugement qui défend de procéder, de passer outre à l’exécution de quelque chose.
    • Obtenir des défenses.
    • Faire lever des défenses.
  11. (marine) À l’origine sac tressé rempli de vieux cordages, qui placé entre un navire et le quai, ou entre deux navires, avait pour but de protéger la coque contre les chocs, de nos jours elles sont en plastique ou en caoutchouc, parfois on utilise des vieux pneus.
  12. (sport) Ensemble des défenseurs d’une équipe dans un sport collectif.
  13. (Héraldique) Meuble représentant la défense (cf. définition (7)) d’un animal dans les armoiries. Elle est représentée détachée du corps de l’animal. Il est généralement nécessaire de blasonner le nom de l’animal.
    • Écartelé au 1 et au 4 d’azur, à la bande d’argent, chargée de trois défenses de sanglier de sable, accompagnée de deux roues à quatre rais du second émail; au 2 et au 3, coupé d’or et d’argent, à l’aigle de sable languée, membrée et couronnée de gueules, brochante, qui est de la famille Friches-Doria voir illustration « armoiries avec des défenses »
antonymes synonymes

(Marine)

  • pare-battage

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