dévergondage
étymologie
 Composé de dévergonder et de -age.

nom

SingulierPluriel
dévergondagedévergondages

dévergondage \de.vɛʁ.ɡɔ̃.daʒ\ masculin

  1. Libertinage effronté ou scandaleux.
    • Ce qui tourmentait et désolait et retournait le curé de Melotte, c’était le dévergondage des filles et des garçons du pays. (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • À ces dévergondages, à ces déliquescences, à ces dépravations, il y a de douloureuses conséquences. […] ; une partie de la jeunesse aurait été atteinte en sa constitution physique, aux sources mêmes de la vie. (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Comme chaque fois que pour quelque motif je cède à l’enthousiasme, il y avait dans mon exubérance une espèce d’indiscrétion et presque de dévergondage ; je m’en rendais compte, mais alors qu’autrefois j’aurais eu honte à m’y abandonner, maintenant au contraire, je m’y complaisais. (Alberto Moravia, L’Amour conjugal, 1948 ; traduit de l’italien par Claude Poncet, 1948, p. 50)
    • Cet homme du XVIIe siècle qui n'a pas froid aux yeux, qui a voyagé dans une grande partie de l'Europe, qui a publié en 1808 un livre où il proposait un plan audacieux de nouvelles relations sexuelles et où il jetait les bases du féminisme moderne, va s'apercevoir qu'il était encore loin d'imaginer le degré de dévergondage que certains milieux pouvaient atteindre, que ses propres nièces, sous des dehors cafards, forment une bande de partouzardes fieffées, qui se gaussent de sa naïveté. (Émile Lehouck, Vie de Charles Fourier, Éditions Denoël & Gonthier, 1978, page 151)
  2. (Figuré) Excès.
    • Il serait plus vrai de dire: La méthode exige qu'on justifie tout ce qu'on dit, tout ce qu'on écrit: donc, elle empêche le dévergondage de l’imagination; donc, elle oblige à ne parler que de ce qu'on sait. (Journal de la Langue Française, grammatical, littéraire & philosophique, n° 44 , 2e partie : Littérature : « Méthode Jacotot : Discours improvisé par M. Bayard de la Vingterie », séance du 13 décembre 1829, en recueil dans le Journal philosophique, grammatical & littéraire de la Langue Française, rédigé par M. F. N. Boussi, tome 5, Paris : au bureau du journal, 1831, en note p. 186)
    • ''— J’adore les foires, ma cousine, nous nous y rendrons ensemble et je vous offrirai un petit cochon de pain d’épices avec dessus votre nom marqué en sucre blanc./>— Mon nom… sur un porc ?/>— Mais oui… Ça se fait beaucoup !/>— Quel dévergondage !… (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts'', Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 107.)


traductions
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