docteur
étymologie
Du latin doctus, participe passé de doceo (« instruire »).

nom

SingulierPluriel
docteurdocteurs

docteur \dɔk.tœʁ\ masculin (pour une femme on peut dire : docteure, docteuse, doctoresse, doctrice)  (cette dernière mention qui n’est pas valable pour toutes les définitions suivantes est à préciser ou à vérifier)Note d’usage : L’équivalent féminin doctoresse, couramment utilisé en Suisse romande, ne s’emploie guère que dans le sens 3. Il est peu usité en France, où l’on rencontre principalement docteur. Au Québec, l’équivalent féminin docteure est répandu.

  1. Personne promue dans une université au grade le plus élevé de quelque faculté.
    • M. Pierre-Nicolas Anot, prêtre, docteur en théologie, chanoine, théologal et grand-pénitencier de Reims, est mort le 21 octobre dernier, âgé de près de 61 ans. (L’Ami de la religion et du roi : journal ecclésiastique, politique et littéraire, n° 964,‎ 5 novembre 1823, page 397)
  2. (ellipse) Personne qui professe la médecine et aussi la chirurgie, après avoir acquis le grade de docteur.
  3. (Par extension) Médecin
    • […] madame d’Aiglemont sourit à l’espoir d’une prompte guérison, et n’opposa plus de résistance à la volonté de son mari, qui la violentait pour lui faire accepter les soins du jeune docteur. (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • Nous sommes de beaux Jacques, allez, de gratifier de plus de trois mille francs ce mauvais docteur là. […] Qui tombe jamais malade ici ? […] Si on l’appelle c’est tout au plus pour le permis d’inhumer. (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
  4. (Par extension) Personne qui est habile en quelque chose que ce soit.
    • Faire le docteur.
    • Un ton de docteur.
  5. Personne donnant des enseignements sur des points de doctrine.
    • Personne ne fut empalé ; de quoi plusieurs docteurs murmurèrent, et en présagèrent la décadence de Babylone. (Voltaire, Zadig, IV. L’Envieux, 1748)
    • Ainsi, dire, comme les traditionnaires, que les hadiths rapportés à la fois par El-Boukhari et par Moslem sont plus certains que ceux qui ne le sont que par l’un de ces docteurs ; que les hadiths racontés par Moslem sont moins solides que ceux qui sont rapportés par El-Boukhari etc., c’est dire qu’aucun hadith n’est revêtu de la certitude requise pour devenir matière de foi. (François Bourgade, La Clef du Coran, 1852, page 94)
    • […] il n’est que trop vrai que mille autres docteurs et religieux ont enseigné la doctrine du pouvoir de l’Église sur le temporel des rois […] (Jean le Rond d’Alembert, La Suppression des jésuites (éd. populaire abrégée), Édouard Cornély, 1888)
    • […] les docteurs du Talmud ne donnaient-ils pas eux-mêmes l’exemple en exerçant, pour assurer leur gagne-pain, les métiers les plus humbles, tels que forgerons, ou savetier, ou fabricant d’épingles, etc. ? (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
  6. Exégète ou commentateur pédant ou oiseux.
    • Ces docteurs confondent, par un grossier sophisme, un idéal qui, en tant que non changeant, peut par pure métaphore être qualifié de mort, avec les hommes, les êtres charnels […] (Julien Benda, La Trahison des clercs : Appendice des valeurs cléricales, 1927, éd. 1946)
  7. (technique) Cylindre gravé en creux, destiné à recevoir de l’encre, dans les usines d’impression sur tissus.
  8. (technique) Cylindre destiné à presser la colle sur le cylindre encolleur dans les usines de fabrication de carton ondulé.
synonymes
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