effarer
étymologie
(vers 1200) Preudom qui si ies efferes, « troublé, bouleversé » (Jean Bodel, Le Jeu de saint Nicolas), (XIVe siècle) Sire roi Guiteclin, n'aiés chiere effarée (Tristan de Nanteuil).
Étymologie obscure :
  1. Apparenté à l’occitan esferar (« effrayer, effaroucher ») ; du latin effero, de ferus (« farouche ») qui donne efferé.
  2. Peut-être doublet, avec métathèse du r, de l’ancien français esfreer, esfraer (« effrayer »), avec l’influence de ''farouche.

verbe

effarer \e.fa.ʁe\ transitif conjugaison (pronominal : s’effarer)

  1. Troubler tellement une personne ou un animal que son air et ses yeux ont quelque chose de hagard, frapper de quelque trouble moral qui se peint sur la physionomie.
    • Des lapins trottaient déjà et j’effarai des oiseaux. (Colette, Le képi, Fayard, 1943 ; éd. Le Livre de Poche, 1968, p. 109).
    • Les oiseaux innombrables nichent dans les falaises escarpées, et effarés par la sirène des navires, s'envolent en nuages bruyants. (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • J'ai rencontré, parmi mes camarades de réserve, de hauts fonctionnaires, des chefs de grandes entreprises privées. Tous , comme moi, s’effaraient d'être contraints à des besognes paperassières que, dans le civil, ils auraient abandonnées aux plus modestes de leurs sous-ordres. (Marc Bloch, L'étrange défaite, chap. 3 : La déposition d'un vaincu, 1940)
  2. Frapper de terreur, effrayer.
    • Il est venu tout effaré nous dire cette nouvelle.
    • Pourquoi vous effarer de si peu de chose ?
  3. (pronominal) Devenir hagard.
synonymes
traductions


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