esclavage
étymologie
 Composé de esclave et de -age, du latin sclavus. Les premiers esclaves étaient des Slaves ; ils ont donc laissé leur nom aux esclaves et à l’esclavage.

nom

SingulierPluriel
esclavageesclavages

esclavage \es.kla.vaʒ\ masculin

  1. État ou condition d’un esclave.
    • […] ; jamais un peuple moral et religieux ne peut continuer à rester dans l’esclavage; il devient trop puissant pour ses oppresseurs. (Anonyme, Réélection d’O’Connell en Irlande, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
    • Plus loin, Marx nous fait voir comment l’aurore des temps modernes fut marquée par la conquête de l'Amérique, l’esclavage des nègres et les guerres coloniales : […]. (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap. V, La grève générale politique, 1908, p.243)
    • Mais nos clercs entendaient que le favorisé prît possession du disgracié, le réduisît en esclavage, comme fait l’homme pour l'animal dont il veut qu'il le serve, […]. (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, édition revue & augmentée, Grasset, 1946, p.31)
    • La forme de l’esclavage était celle de l’esclavage domestique et le sort des esclaves était certainement moins dur que celui des nègres qui travaillaient dans les plantations d’Amérique ou même des coolies chinois ou canaques qui les ont remplacés. (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, p. 34)
    • Les esclaves africains l’avaient bien compris. Ils avaient compris que l’esclavage leur ôterait leur humanité, qu’il ferait d’eux non plus des êtres, mais des choses. Qu’ils aient pris les Blancs pour des cannibales n’a rien de surprenant. (Françoise Vergès, À vos mangues !, traduction de Dominique Malaquais, dans Politique africaine, 2005/4, n° 100, p. 320)
    • Les défenseurs des droits humains mauritaniens dénoncent là un procès politique et pointent du doigt l'acharnement de l’État contre les abolitionnistes, alors que l’esclavage a officiellement été aboli en 1981 et criminalisé en 2007. (Zineb El Rhazoui, Mauritanie : esclaves contre dieux et maîtres, Charlie Hebdo, 7 janvier 2015)
  2. (Figuré) État d’une personne dominée par quelque passion.
    • L’amour est un esclavage. - L’esclavage des passions.
  3. (Figuré) Tout ce qui tient dans une sorte d’assujettissement ou de dépendance.
    • Camarades lycéens, Il est temps que vous secouiez le joug d'un aussi avilissant esclavage. Sans doute, plusieurs proviseurs se sont déjà émus et semblent disposés à faire tout leur devoir. Nous les en félicitons. Mais ce n'est pas une circulaire qui vous rendra libres. (« Le meeting du « Sillon » », dans Le Sillon, vol. 12, n° 13 à 24, 1905, p. 374)
    • Cet emploi est lucratif, mais c’est un véritable esclavage.
    • L’humanité entière est menacée d’une réduction à un immense système d’esclavage pour tous. (Georges Bataille cité par Philippe Sollers in Éloge de l’infini, Gallimard, page 508)
  4. (Par hyperbole) Contrainte que quelque chose ou quelqu’un impose.
    • L’esclavage de la rime.

traductions
forme fléchie

esclavage \es.kla.vaʒ\

  1. Première personne du singulier du présent de l’indicatif de esclavager.
  2. Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de esclavager.
  3. Première personne du singulier du présent du subjonctif de esclavager.
  4. Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de esclavager.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif de esclavager.



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