eusse
forme fléchie

eusse \ys\

  1. Première personne du singulier de l’imparfait du subjonctif du verbe auxiliaire avoir.
    • Ce n’était pas que je n’eusse un grand goût pour l’algèbre en n’y considérant que la quantité abstraite ; mais appliquée à l’étendue, je voulais voir l’opération sur les lignes, autrement je n’y comprenais plus rien. (Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions (Rousseau), 1782-1789, Livre VI)
    • À la place de Joset, j’eusse offert de la porter dans le mauvais chemin, ou, si je n’eusse point osé la prendre dans mes bras, à tout le moins j’aurais resté derrière elle pour regarder tout mon soûl sa jolie jambe. — (George Sand, Les Maîtres sonneurs, George Bell and sons, 1908, page 61)
    • Ô toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais ! (Charles Baudelaire, Tableaux parisiens, Michel Lévy frères, 1868, page 270)
    • Il me semble que je devrais avoir des remords. Il serait logique que j’en eusse. Je n’en ai aucun. (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 88.)
    • Craignait-il que je ne l’eusse pas remarqué ? (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 90.)
    • Les deux jours qui séparèrent sa mort de l’enterrement furent les plus étranges que j’eusse passés. (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 43)
    • Sans cette illusion capitale, je n’eusse jamais écrit. (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 54.)



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