faiseur
étymologie
Dérivé du participe présent du verbe faire : faisant avec substitution du suffixe verbal -ant par le suffixe nominal -eur.

nom

SingulierPluriel
faiseurfaiseurs

faiseur \fə.zœʁ\ masculin (pour une femme on dit : faiseuse)

  1. Celui, celle qui fait certains ouvrages, qui fabrique certains objets, en parlant des choses de mode.
    • Oh ! oh ! dit la fortunée à l'envieuse, vous portez les mêmes jarretières que la reine ! Vous les prenez donc chez la même faiseuse ? (Voltaire, Zadig, VII. Les disputes et les audiences, 1748)
    • Le parfait gentleman qu'est mon vieil ami Jacques arborait ce soir-là une suave écharpe de soie, d'impeccables chaussures vernies, un pardessus du bon faiseur et un chapeau d'au moins vingt louis. (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
  2. Celui, celle qui fait ou qui dit souvent et médiocrement les mêmes choses.
    • Un éditeur […] lui proposa de rafistoler les manuscrits d'un grand faiseur feuilletonnesque. […]. Henri se mit à la besogne, remania l'infâme et crasseuse foutaise du romancier célèbre, pimenta cette ratatouille sans goût. (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette ↗, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 32)
    • Méfiez-vous de cet essaim de charlatans et de faiseurs d'affaires qui viennent et reviennent sans cesse bourdonner autour de la caisse municipale, comme alléchés par l'odeur de la curée. (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942, p.13)
    • Banquiers, boursiers, courtiers, tripoteurs, faiseurs d’or ;
      Et tous les éclopés admirant ces rapines...
      (Émile Vayrac, Où sont-ils : Aux morts et à toutes les victimes du grand bombardement de Saint-Étienne (26 mai 1944), le 26 mai 1946, en recueil dans Florilège de la poésie française contemporaine, livre 2, éditions de l’A.P.L.P., 1957, page 318)
  3. (Absolument) Quelqu’un qui cherche à se faire valoir, à se donner une importance excessive.
    • Encore une fois, je ne me sens point de colère contre les adolescents qui, sous le nom d’esthètes, obéissaient aveuglément aux fantaisies saugrenues de certains faiseurs, dont le nom, […], a perdu aujourd'hui les trois quarts de son prestige. (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p.39)

traductions


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