farcir
étymologie
Du latin farcio.

verbe

farcir \faʁ.siʁ\ transitif conjugaison (pronominal : se farcir)

  1. (cuisine) Remplir de farce.
    • Les oreilles de veau ont de commun avec les pieds et les cervelles, l'avantage de pouvoir être frites ou mangées à la poulette ; et de plus elles se laissent farcir , accommoder aux pois , aux oignons, au fromage, etc. (Alexandre Balthazar Laurent Grimod de La Reynière, Almanach des gourmands : servant de guide dans les moyens de faire la bonne chère, Paris : Maradan, an XII, p.12)
  2. (Figuré) Remplir avec succès. Il ne s’emploie que dans ces sortes de phrases, et toujours en mauvaise part.
    • Catholiques plus ou moins pratiques, mais presque tous libéraux exaltés, ils arrivaient au congrès la tête farcie des idées américaines sur la séparation de l’Église et de l’État, sur le système fédératif, et autres utopies alors très prônées à la Nouvelle-Grenade. (Auguste Berthe, García Moreno Président de L’Équateur Vengeur et Martyr du Droit Chrétien, 1887, chapitre VII, p. 314)
    • Farcir l’esprit de connaissances inutiles.
    • Farcir un discours, un plaidoyer de citations.
  3. (pronominal) (familier) Faire quelque chose sans grand plaisir, supporter quelqu'un ou quelque chose de déplaisant.
    • Mais je dois rester, chéri. Hein, dans ce bled ? mais t'es folle ! tu voulais Vegas pas Triffouilly-les-Oies! Ce contrat tu m'as dit toi-même que c'était juste pour rendre service à ton agent ou à je ne sais plus qui, et que ça te faisait drôlement braire de te farcir cette trotte. (Joseph Bialot & al., Du noir dans le vert : nouvelles, éd. Ecailler du sud, 2002, vol. 1, p. 129)

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